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Un lancement raté qui fait jaser
Pfiou, le déploiement des résumés AI de Google dans les résultats de recherche aux États-Unis a viré au cauchemar. Des erreurs à la pelle, des réponses totalement barrées, et les médias grand public comme The New York Times, la BBC et CNBC s’en sont donnés à cœur joie pour en parler.
Sur les réseaux sociaux, les internautes se sont régalés en partageant des tonnes d’exemples de réponses absurdes, voire dangereuses, générées par cette fonctionnalité. On a eu droit à des conseils du genre « mettre de la colle non-toxique sur une pizza » ou « manger des cailloux pour leurs bienfaits nutritionnels ». Si ce n’était pas aussi inquiétant, on pourrait presque en rire !
Certaines réponses suggéraient carrément « de manger des cailloux pour leurs bienfaits nutritionnels ». Vous imaginez un peu le risque ?
Les médias traditionnels montent au créneau
Comme le rapporte le New York Times, ces résumés AI de Google accumulent les bourdes factuelles, allant jusqu’à affirmer que Barack Obama a été le premier président musulman des États-Unis ou qu’Andrew Jackson a été diplômé de l’université en 2005 (Eh oui, Google voit dans le futur visiblement 🤖). Des erreurs qui minent sérieusement la confiance dans le moteur de recherche le plus utilisé au monde, avec plus de 2 milliards d’utilisateurs qui comptent sur lui pour trouver des informations fiables.
Face au tollé médiatique, Google a dû réagir au plus vite. D’après The Verge, le géant de la recherche s’affaire désormais à retirer manuellement les pires réponses générées par son IA, tout en affinant ses systèmes pour éviter que ça ne se reproduise. Un porte-parole de Google a confirmé que l’entreprise prenait des « mesures rapides » pour corriger le tir.
La course effrénée de Google vers l’IA
Mais ce lancement raté des résumés AI n’est malheureusement pas un cas isolé pour Google. Comme le souligne CNBC, la firme de Mountain View a multiplié les faux pas dans sa précipitation à intégrer l’IA dans ses produits.
En février dernier, Google a dû suspendre son chatbot Gemini après qu’il a généré des images inexactes de personnages historiques et refusé de représenter des personnes blanches dans la plupart des cas. Avant cela, son assistant vocal Bard avait été la risée de tous en sortant des informations erronées sur l’espace, ce qui avait fait perdre 100 milliards de dollars à Google en Bourse.
Malgré ces déboires à répétition, comme le notent des experts cités par le New York Times, Google n’a guère le choix que de poursuivre ses efforts en IA pour rester compétitif. Sauf que les défis pour discipliner ces grandes intelligences artificielles, qui ingèrent fake news et satires sans faire de distinction, apparaissent plus clairement que jamais.
Avec plus de 2 milliards d’utilisateurs comptant sur Google pour trouver des infos fiables, ces ratés minent sérieusement la confiance dans le moteur.
Le débat sur l’IA dans la recherche ravivé
Cette polémique autour des résumés AI de Google relance évidemment le débat sur les risques et les limites de l’intelligence artificielle. Si la technologie regorge de promesses, ces couacs rappellent à tous qu’il faut redoubler de tests avant de la lâcher dans la nature.
Et Google n’est pas le seul à subir les critiques sur ce front. Comme le souligne la BBC, ses rivaux essuient eux aussi un revers après l’autre dans leurs tentatives d’intégrer à tour de bras l’IA dans leurs produits grand public. Le gendarme britannique des données personnelles enquête par exemple sur Microsoft, qui a annoncé vouloir prendre des captures d’écran en continu de l’activité en ligne des utilisateurs.
Dans le même temps, l’actrice Scarlett Johansson a vivement critiqué OpenAI pour avoir utilisé une voix ressemblant à la sienne… sans son autorisation. Eh oui, l’IA ne fait pas que des heureux !
L’importance de l’IA responsable pour le Web
Cette couverture médiatique des ratés de Google avec ses résumés AI contribue à sensibiliser le grand public sur la dégradation de la qualité des résultats de recherche. Tandis que le géant du Web traque les inexactitudes, cet incident illustre les risques d’une adoption prématurée et peu réfléchie de l’IA.
La leçon à retenir pour les professionnels du Web et du référencement ? Miser sur une intégration responsable des technologies d’IA, en s’assurant que les bénéfices l’emportent sur les risques. Après tout, personne n’a envie de se retrouver à cautionner des conseils du style « mettre de la colle sur sa pizza » !
