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Voilà, les codeurs français ont enfin leur modèle d’IA dédié au développement de logiciels : Codestral. Développé par la jeune pousse tricolore Mistral, spécialisée dans l’IA générative, ce modèle de language se présente comme un véritable couteau suisse pour faciliter la vie des développeurs. Après des mois d’entraînement intensif, Codestral maîtrise désormais plus de
80 langages de programmation
, du Python au JavaScript en passant par le C++ et le Java. Un véritable prodige !
Quelles sont les capacités de Codestral ?
Bref, sur le papier, ce modèle a de quoi impressionner. Non content d’être capable de rédiger du code from scratch, Codestral peut également compléter des fonctions existantes, générer des tests unitaires (adieu les nuits blanches à débugger ?) et même répondre à vos questions sur une base de code en anglais. Le rêve pour tous les dev’, vous ne trouvez pas ? (Enfin, sauf peut-être pour ceux qui aiment passer des heures à décortiquer la doc.)
Mais attention, Codestral n’est pas une simple IA de génération de code comme les autres. Eh non, les ingénieurs de Mistral ont mis le paquet en entraînant leur bébé sur des millions de lignes de code open source. Résultat ? Avec ses
22 milliards de paramètres
, Codestral affiche des performances dignes des plus grands modèles de langage, comme GPT-4 par exemple. Une véritable prouesse technique made in France, qui mérite bien quelques bravos !
Mais alors, quel est le catch ?
Vous vous dites que c’est trop beau pour être vrai ? Et bien, vous n’avez pas tout à fait tort. Comme souvent avec l’IA, il y a un petit bémol. En effet, Mistral a décidé d’apposer une licence assez restrictive sur son précieux Codestral. Concrètement, cela signifie que vous ne pourrez pas l’utiliser à des fins commerciales, ni même en interne si vous êtes un employé. Une décision qui risque de refroidir pas mal de développeurs, surtout ceux qui espéraient en faire leur nouvel assistant personnel.
Mais ce n’est pas tout ! Pour faire tourner la bête de guerre dans des conditions optimales, il vous faudra également un PC relativement musclé. Après tout, avec 22 milliards de paramètres, Codestral a un petit appétit en ressources. Votre vieille bécane pourrait bien peiner à suivre le rythme (à moins que vous n’ayez la chance d’avoir une Nvidia RTX 4090 qui traîne dans un placard ?).
L’avenir du développement passe-t-il par l’IA ?
Au-delà des performances et des limites de Codestral, c’est toute la question de l’adoption de l’IA générative par les développeurs qui se pose. Si l’on en croit un sondage réalisé par Stack Overflow en juin 2023, pas moins de
44% des dev’ utilisent déjà des outils d’IA
dans leur processus de travail. Un chiffre qui devrait encore grimper dans les années à venir, puisque 26% des répondants envisagent de se lancer prochainement.
Malgré cet engouement, les outils d’IA comme Codestral ne sont pas exempts de défauts. Une étude menée par GitClear a révélé que leur utilisation tendait à introduire davantage de bugs et d’erreurs dans les bases de code. Les experts en sécurité s’inquiètent également des risques potentiels, comme l’amplification des failles existantes.
Pfiou, rien que ça ! Mais bon, même avec ces mises en garde, il est peu probable que les géants de l’IA comme Mistral ou OpenAI renoncent à monétiser leurs modèles. D’ailleurs, Mistral propose déjà une version payante de Codestral, intégrée à sa plateforme conversationnelle Le Chat. L’entreprise travaille également à l’intégration de son poulain dans des environnements de développement populaires comme LlamaIndex, LangChain ou Tabnine.
Alors, IA générative : révolution ou simple effet de mode ?
Au final, difficile de prédire si Codestral et ses petits camarades deviendront des incontournables pour les développeurs ou s’ils finiront au rayon des gadgets obsolètes. Une chose est sûre, l’IA générative soulève de nombreuses questions, autant techniques qu’éthiques. Reste à voir comment le secteur saura relever ces défis pour proposer des outils véritablement utiles et sécurisés.
En attendant, je vous invite à suivre de près l’évolution de Codestral. Qui sait, peut-être qu’un jour, ce modèle made in France finira par détrôner les mastodontes américains ? Allez, un peu de patriotisme numérique, ça ne fait pas de mal !
