Pi-card : le nouvel assistant vocal basé sur l’IA qui protège votre vie privée

Voilà, le temps des assistants virtuels traqueurs qui se nourrissent de vos données personnelles pourrait bientôt être révolu. Avec Pi-card, vous bénéficiez d’un assistant vocal basé sur l’IA, capable de faire tout ce que ChatGPT peut faire dans le cadre d’une conversation (bon, d’accord, un peu moins balèze que GPT-4, mais on n’est pas à l’abri d’une mise à jour). La grande nouveauté ? Pi-card fonctionne localement sur un Raspberry Pi, pour un maximum de sécurité et de respect de votre vie privée.

Pi-card, késako ?

Son nom complet, « Raspberry Pi – Camera Audio Recognition Device », en dit déjà pas mal sur ses capacités. Pi-card est en effet bien plus qu’un simple assistant vocal. Il embarque un modèle de langage de vision dernier cri, capable de décrire ce qu’il voit grâce à la caméra du Raspberry Pi. Du coup, plus besoin de décrire votre dernier plat Instagram, Pi-card s’en charge pour vous (et avec un niveau de détail qui laissera vos abonnés sans voix).

Mais revenons un peu sur son fonctionnement. Pi-card est conçu pour être un assistant vocal entièrement autonome, sans aucune connexion Internet requise. Après avoir lancé le programme principal, il suffit de prononcer le mot de réveil (« hey assistant » par défaut, mais vous pouvez le personnaliser) pour entamer une conversation. Pas besoin de répéter ce mot à chaque fois, Pi-card garde en mémoire le contexte de votre discussion. Vous pouvez ainsi enchainer les questions, lui demander des clarifications ou aborder un nouveau sujet, comme avec un véritable interlocuteur humain.

Derrière le rideau : comment fonctionne la magie de Pi-card ?

Bon, avant d’aller plus loin, il faut bien avouer que Pi-card n’est pas un produit commercial prêt à l’emploi. C’est un projet open-source, développé par un passionné d’IA qui voulait créer un assistant vocal entièrement hors ligne, respectueux de la vie privée des utilisateurs. Pas question d’envoyer vos données à des serveurs tiers, tout se passe localement sur votre Raspberry Pi.

Pour réaliser cette prouesse technique, Pi-card s’appuie sur deux bibliothèques open-source de haute volée :

whishper.cpp pour la transcription audio et llama.cpp pour le modèle de langage de vision.

Grâce à ces outils optimisés pour fonctionner efficacement sur des configurations modestes, Pi-card parvient à offrir des performances étonnantes, même sur un Raspberry Pi 5 (le modèle le plus récent de la gamme). Bien sûr, comme tout système basé sur l’IA, les limitations de Pi-card seront celles des modèles open-source utilisés. Mais son développeur n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin et prévoit déjà d’intégrer des améliorations pour booster les capacités de son assistant.

Une configuration matérielle ultra-simple

L’autre gros avantage de Pi-card, c’est sa facilité d’installation et d’utilisation. Tout ce dont vous avez besoin, c’est un Raspberry Pi 5 (le développeur a utilisé le Model B, mais d’autres modèles devraient fonctionner), un microphone USB, un haut-parleur et une caméra (si vous voulez profiter de la reconnaissance d’images). Le tout se branche directement sur les ports de la petite carte, et le tour est joué ! Pas besoin d’être un expert en IA ou en programmation pour mettre en place ce petit bijou de technologie.

La vie privée, le nouvel argument massue de l’IA ?

Au-delà de ses fonctionnalités impressionnantes, c’est surtout sur le terrain de la vie privée que Pi-card marque des points. À l’heure où les géants de la tech sont régulièrement épinglés pour leurs pratiques de collecte de données à outrance, un assistant vocal totalement autonome et respectueux de la confidentialité des utilisateurs pourrait bien faire un carton.

Avec Pi-card, fini les inquiétudes sur l’utilisation que font les GAFAM de vos données personnelles.

Toutes vos interactions avec l’assistant restent confinées sur votre Raspberry Pi, sans jamais être envoyées ou stockées ailleurs. Une approche rassurante, qui devrait séduire les plus soucieux d’entre nous (et on est de plus en plus nombreux dans ce cas).

Mais Pi-card a-t-il un avenir commercial ?

Si Pi-card n’est pour l’instant qu’un projet open-source, son développeur n’exclut pas de le transformer un jour en produit commercial. Avec un peu de travail sur l’ergonomie et l’expérience utilisateur, on pourrait très bien imaginer un kit « Pi-card » tout-en-un, prêt à l’emploi et accessible à tous les budgets.

Une évolution qui permettrait de démocratiser encore davantage cette technologie d’assistant vocal respectueuse de la vie privée. Bien que moins performante que les solutions cloud, elle répondrait parfaitement aux besoins de la majorité d’entre nous. Et qui sait, peut-être qu’un jour les géants de la tech finiront par s’y mettre aussi, poussés par une demande croissante des consommateurs en faveur de plus de transparence et de contrôle sur leurs données.

Le fin mot de l’histoire

Que vous soyez un pro de la protection des données ou simplement curieux de découvrir les dernières avancées en matière d’IA, Pi-card mérite vraiment un coup d’œil. Ce petit assistant vocal démontre qu’il est possible d’allier puissance et respect de la vie privée, le tout dans un boitier compact qui ne demandera qu’un investissement raisonnable (le prix d’un Raspberry Pi 5, rien de bien méchant).

Bien sûr, Pi-card n’est pas encore un produit fini et nécessitera peut-être quelques réglages de votre part pour fonctionner à la perfection. Mais n’est-ce pas le propre de toute nouvelle technologie prometteuse ? Alors, prêt à embarquer dans l’aventure et à devenir l’un des premiers à expérimenter ce petit bijou made in France (parce que oui, Pi-card est une création 100% française, bravo à son développeur) ?