L’IA générative séduit les Français mais les inquiète aussi en 2024

Eh oui, l’intelligence artificielle générative est sur toutes les lèvres en 2024 ! ChatGPT, Midjourney et consorts ont envahi notre quotidien, au boulot comme à la maison. Mais alors, les Français en pensent quoi de cette révolution technologique ? L’Ifop a mené l’enquête pour Talan, et le moins qu’on puisse dire, c’est que les résultats sont… contrastés.

L’IA générative déferle sur la France

Première info cruciale : le nombre d’utilisateurs de l’IA générative a bondi de 60% en un an ! En 2024, 57% des Français se déclarent adeptes de ces outils high-tech. Et sans surprise, ce sont les jeunes qui mènent la danse :

Près de 70% des 18-24 ans utilisent personnellement l’IA générative, contre seulement 47% des 25-34 ans et 22% des 35 ans et plus.

Cet engouement s’explique en partie par une meilleure connaissance du phénomène : 78% des Français en ont entendu parler en 2024, soit 7 points de plus qu’en 2023. Mais attention, cette démocratisation cache un véritable fossé générationnel qui doit interpeller les entreprises, selon Philippe Cassoulat, directeur général de Talan.

L’IA générative s’impose au bureau

Eh oui, l’IA générative ne se cantonne plus à la sphère privée, elle envahit aussi le monde pro ! Selon l’étude, 48% des utilisateurs se sentent encouragés par leur boîte à exploiter ces outils. Et ils sont de plus en plus nombreux (36% contre 25% en 2023) à en informer leur manager. Fini le « Shadow AI », place à la transparence !

Faut dire que les bénéfices sont alléchants : les utilisateurs estiment gagner 38% de productivité grâce à l’IA générative. De quoi faire réfléchir les dirigeants face à la baisse de productivité de 8,5% enregistrée en France depuis 2019. Les Français aimeraient d’ailleurs que l’IA les assiste sur des tâches bien précises :

• Création automatique de formules dans les tableurs
• Retranscription automatique de réunions
• Synthèse de documents et rapports internes/externes
• Optimisation des agendas

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La formation, clé de la démocratisation de l’IA générative

Mais pour que l’IA générative tienne toutes ses promesses, encore faut-il savoir s’en servir ! Or, 73% des Français estiment ne pas avoir les connaissances nécessaires pour exploiter ces outils. Même chez les utilisateurs, ils sont 37% à confesser leurs lacunes. La formation apparaît donc comme un enjeu majeur, surtout en entreprise où les questions de sécurité et de confidentialité sont prégnantes.

ChatGPT, le roi incontesté de l’IA générative

Sans surprise, c’est ChatGPT qui rafle la mise, avec 66% des utilisateurs qui plébiscitent le chatbot d’OpenAI. Loin derrière, on retrouve Gemini (ex-Bard) de Google (15%), Adobe Photoshop IA (14%) et Bing Copilot de Microsoft (13%). À noter que 11% des sondés sont prêts à raquer 20 €/mois pour profiter d’une version payante de ChatGPT. Les IA ont de beaux jours devant elles !

L’IA générative, source d’inquiétudes grandissantes

Mais la médaille a son revers : plus les Français utilisent l’IA générative, plus ils s’en méfient ! 79% se disent inquiets de son émergence en 2024, soit 11 points de plus qu’en 2023. La sécurité des données cristallise les craintes, surtout chez les cadres et professions intermédiaires (74%).

Faut dire que certains usages interrogent : 44% des utilisateurs (et même 61% des 25-34 ans) reprennent les résultats de l’IA sans les modifier, s’exposant ainsi aux biais et erreurs de ces systèmes. Et 35% admettent qu’ils auraient du mal à s’en passer… Accro, vous avez dit accro ?

L’IA générative, pas (encore) une menace pour l’emploi ?

Autre sujet qui fâche : l’impact de l’IA générative sur l’emploi. Mais de ce côté-là, pas de panique ! 75% des utilisateurs estiment que ces outils ne peuvent pas automatiser plus de 30% de leurs tâches pro. Ouf, on va pouvoir garder notre job encore un peu…

Pour 46% des utilisateurs, l’IA générative ne pourrait automatiser que 10% maximum de leurs missions professionnelles.

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L’avenir de l’IA générative en France, entre espoirs et défis

Alors, quel avenir pour l’IA générative dans l’Hexagone ? Une chose est sûre, la révolution est en marche et ne semble pas prête de s’arrêter. Mais pour qu’elle profite à tous, il va falloir relever quelques défis de taille.

Déjà, combler le fossé générationnel et rendre ces outils accessibles au plus grand nombre, via des formations adaptées. Ensuite, rassurer sur les questions de sécurité et de confidentialité, en adoptant des garde-fous éthiques et juridiques. Enfin, accompagner les entreprises et les salariés dans cette transformation numérique, sans les brusquer ni les laisser sur le carreau.

Bref, l’IA générative a encore du pain sur la planche pour conquérir le cœur (et la confiance) des Français. Mais une chose est sûre : en 2024, impossible de passer à côté de ce phénomène qui bouscule notre façon de travailler, de créer et même de penser. Alors, prêt à sauter le pas ou toujours sceptique ? L’avenir nous le dira !