OpenAI suspend la voix Scarlett Johansson de ChatGPT : Imitation de célébrités sur la sellette

Introduction : OpenAI suspend la voix ChatGPT ressemblant à Scarlett Johansson

Eh bien, il semblerait qu’OpenAI ait décidé de mettre sur pause la voix de son assistant vocal ChatGPT baptisée « Sky ». La raison ? Cette voix ressemblait un peu trop à celle de l’actrice Scarlett Johansson, notamment lorsqu’elle prêtait sa voix à Samantha, le système d’intelligence artificielle dans le film de science-fiction « Her ». Une blague à ce sujet lors du Saturday Night Live a peut-être fait déborder le vase.

Le film « Her » : un amour pour un système d’exploitation d’IA

Pour ceux qui ne connaîtraient pas « Her », ce film sorti en 2013 raconte l’histoire d’un homme (joué par Joaquin Phoenix) qui développe des sentiments pour un système d’exploitation d’IA ultra-avancé doté d’une voix féminine sensuelle (celle de Scarlett Johansson, donc). Un peu comme tomber amoureux de Siri ou Alexa, mais en plus profond (et moins bizarre, quoique…).

Dans « Her », sorti en 2013, Scarlett Johansson prêtait sa voix à Samantha, un système d’IA ultra-avancé.

Le film a connu un succès critique et commercial, remportant même un Oscar pour son scénario original. Mais visiblement, OpenAI a estimé que reproduire la voix de Johansson pour ChatGPT était une étape trop loin.

Pas de contact avec Johansson ou ses représentants

Dans son communiqué, OpenAI n’a pas précisé s’ils avaient contacté l’actrice ou ses représentants au sujet de l’utilisation de sa voix. Cependant, la société a déclaré :

« Nous soutenons la communauté créative et nous avons travaillé en étroite collaboration avec l’industrie de l’interprétation vocale pour nous assurer que nous avons pris les bonnes mesures pour distribuer les voix de ChatGPT. »

Rémunération des acteurs et critères de sélection des voix

Lorsqu’OpenAI a introduit les capacités vocales dans ChatGPT en septembre 2023, la société a expliqué avoir « reçu plus de 400 propositions d’acteurs de la voix et de l’écran » et avoir sélectionné cinq voix (Breeze, Cove, Ember, Juniper et Sky, cette dernière étant celle qui posait problème).

OpenAI affirme que « chaque acteur reçoit une rémunération supérieure à celle du marché, et cela continuera aussi longtemps que leurs voix seront utilisées dans nos produits ». Cependant, aucun détail n’a été donné sur les montants ou les critères précis de sélection des voix.

Les voix d’IA doivent-elles imiter des célébrités ?

Cette suspension soulève des questionnements intéressants. D’un côté, on peut arguer qu’imiter la voix d’une célébrité sans son accord relève du droit à l’image et de la propriété intellectuelle. Mais d’un autre côté, n’est-ce pas justement le but d’une IA de reproduire fidèlement les caractéristiques humaines, y compris vocales ? (Et puis avouons-le, une voix sexy rend le truc plus fun.)

Réactions de la communauté et questions soulevées

Sur les réseaux sociaux, les réactions ont été partagées. Certains applaudissent la décision d’OpenAI par souci d’éthique, tandis que d’autres dénoncent une forme de « pruderie » nuisible à l’innovation. Pfiou, le débat promet d’être animé !

Au-delà de l’imitation vocale, cette affaire soulève des interrogations plus vastes sur l’intelligence artificielle et les données d’entraînement. Faut-il encadrer plus strictement l’utilisation de données provenant de célébrités ? Quelle est la frontière entre l’hommage et l’appropriation ? L’IA doit-elle rester dans une forme d’anonymat ou peut-elle emprunter les traits de personnalités existantes ?

Un sujet à suivre de près

Quoi qu’il en soit, nul doute que ce cas fera jurisprudence et ouvrira un nouveau chapitre dans la réglementation de l’IA. En attendant, OpenAI a promis de clarifier ses critères de sélection des voix pour éviter ce genre de polémique à l’avenir. Une chose est sûre, cette histoire n’a pas fini de faire parler d’elle !