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TikTok étiquette automatiquement les contenus générés par IA pour lutter contre la désinformation

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Temps de lecture : 3 minutes

Vous en avez marre de ces deepfakes qui tournent sur les réseaux sociaux ? Eh bien, TikTok a décidé de faire quelque chose pour y remédier. Voilà, le géant des médias sociaux a annoncé qu’il devenait la première plateforme de partage de vidéos à implémenter la technologie Content Credentials. Une norme technique ouverte qui permet d’authentifier l’origine des contenus générés par l’IA (comme les images de DALL-E 3 ou les vidéos de Sora, par exemple).

Qu’est-ce que la technologie Content Credentials ?

Pfiou, pas évident à expliquer, cette fameuse technologie d’authentification. Mais on va faire simple : les Content Credentials, c’est un peu comme une étiquette nutritionnelle, mais pour le contenu numérique. Grâce à elles, vous pouvez retracer l’origine d’une image, d’une vidéo ou d’un texte. Ça vous indique qui l’a créé, quelle plateforme a été utilisée, quelles modifications ont été apportées, etc.

C’est comme une étiquette nutritionnelle pour le contenu. Il vous indique ce qui s’est passé dans l’image, où elle a été prise, qui l’a réalisée et les modifications qui ont été apportées en cours de route.

Dana Rao, Chief Trust Officer chez Adobe (une des entreprises à l’origine de cette norme), résume bien le concept. Car oui, Adobe fait partie de la Coalition for Content Provenance and Authenticity (C2PA), un regroupement de boîtes qui travaillent main dans la main pour promouvoir l’adoption des Content Credentials.

Comment ça marche concrètement ?

Alors, comment ça va se passer sur TikTok ? Eh bien, dès aujourd’hui, chaque contenu généré par l’IA et téléchargé sur la plateforme sera automatiquement étiqueté comme tel. Un petit label discret, mais qui permettra aux utilisateurs de faire la part des choses entre le vrai et le faux (ou plutôt, le généré par une IA).

Mais ce n’est pas tout ! Au cours des prochains mois, TikTok va aussi commencer à attacher des « références de contenu » à ces médias générés par l’IA. Des métadonnées, quoi. Et le plus cool, c’est que ces infos resteront accrochées au contenu, même s’il est téléchargé et partagé ailleurs. Une façon de s’assurer que l’origine du media reste traçable, où qu’il aille.

Une norme qui fait son chemin

TikTok n’est d’ailleurs pas le seul à avoir adopté les Content Credentials. OpenAI, la boîte derrière DALL-E et ChatGPT, a aussi annoncé qu’elle intégrerait cette technologie à tous les contenus générés par ses modèles. Un moyen de rassurer les inquiets, alors que les élections approchent à grands pas aux États-Unis (et un peu partout dans le monde, d’ailleurs).

D’autres entreprises comme Adobe (of course) et Microsoft ont aussi sauté dans le train en marche. Leurs produits dotés de capacités d’IA générative (Photoshop, Express, Copilot, etc.) intègrent désormais ces précieuses métadonnées aux contenus qu’ils créent.

Une solution miracle ? Pas vraiment…

Bon, n’allez pas croire que les Content Credentials vont régler d’un coup tous les problèmes liés à la désinformation en ligne. Ce n’est malheureusement pas si simple. Comme le souligne Sam Gregory, expert en deepfakes :

Ni l’une ni l’autre n’est une solution miracle, ni maintenant ni lorsqu’elles seront pleinement utilisées et fournies – elles constituent une forme de réduction des dommages qui permet de discerner plus facilement quand et comment l’IA a été utilisée.

Les créateurs malveillants trouveront toujours un moyen de contourner le système. Mais au moins, cette technologie permettra à la majorité d’entre nous de mieux identifier les contenus générés par l’IA. Et c’est déjà ça de pris !

Vers un web plus authentique ?

Dana Rao, de chez Adobe, voit même plus loin. Pour lui, on se dirige vers un futur où les contenus labellisés avec ces « étiquettes nutritionnelles numériques » auront plus de valeur et de crédibilité que les autres. Une façon d’encourager les créateurs à jouer la carte de la transparence et de l’authenticité.

Car au final, c’est bien de ça qu’il s’agit : permettre aux créateurs d’établir un lien de confiance avec leur public, en étant honnêtes sur l’origine de leurs contenus. Que ce soit du contenu 100% humain ou assisté par l’IA, le plus important sera de ne pas tromper le spectateur.

L’avenir nous le dira…

Évidemment, il est encore trop tôt pour se prononcer sur l’efficacité réelle de cette technologie. Mais c’est un premier pas dans la bonne direction. Un moyen de sensibiliser le public à la question des contenus générés par l’IA, tout en offrant aux créateurs un outil pour revendiquer leur authenticité.

Alors oui, les Content Credentials ne vont pas résoudre la désinformation du jour au lendemain. Mais si elles permettent de réduire un tant soit peu les dommages causés par les contenus malveillants et trompeurs, ce sera déjà ça de gagné. Et qui sait, peut-être que dans quelques années, on ne pourra tout simplement plus imaginer un web sans ces étiquettes d’authenticité ?

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