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Cara, le réseau social anti-IA qui séduit les artistes mécontents de Meta et Adobe

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Temps de lecture : 4 minutes

La colère des artistes contre les géants de la tech

Eh bien, on peut dire que les géants de la tech comme Meta et Adobe ont réussi à mettre le feu aux poudres ! Les artistes en ont plus que marre des politiques prédatrices de ces mastodontes, qui se servent allègrement de leurs créations pour nourrir leurs modèles d’intelligence artificielle. Et la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ? Les nouvelles conditions générales d’Adobe, que les utilisateurs doivent accepter sous peine de ne plus pouvoir utiliser leurs logiciels, comme Photoshop ou Lightroom.

Concrètement, ces nouvelles CGU obligent les artistes à autoriser Adobe à accéder à leurs projets en cours (et même à leurs fichiers locaux !) pour entraîner ses IA et « modérer les contenus ».

Le « contenu », selon la définition d’Adobe, concerne tout ce que l’utilisateur produit avec leurs logiciels : vidéos, designs, logos, etc.

Une véritable porte ouverte pour que l’entreprise se serve allégrement dans vos créations, sans avoir à demander la permission.

Cara, le pied de nez des artistes à l’IA dévorante

Face à cette situation, de nombreux créateurs ont décidé de faire entendre leur voix et de protéger leur travail. Leur solution ? Migrer en masse vers Cara, un réseau social anti-IA géré par et pour les artistes. Résultat ? En l’espace d’une semaine seulement, Cara est passée de 40 000 à 650 000 utilisateurs, devenant la nouvelle coqueluche des créatifs en tout genre !

Mais au fait, c’est quoi Cara ? (Pfiou, on voit que le nom ne paye pas de mine !) En gros, c’est un mélange entre Instagram et Twitter, mais avec une philosophie bien particulière : protéger les artistes de l’exploitation de leurs œuvres par les IA. Concrètement, sur la plateforme, les créateurs peuvent héberger leur portefeuille, publier des mises à jour, et surtout, être certains que leurs créations ne seront jamais utilisées pour entraîner des modèles d’IA à leur insu.

La fuite vers Cara, un vent de liberté numérique

Cette ruée vers Cara en dit long sur les inquiétudes grandissantes des artistes face à l’utilisation massive de leurs données par les géants de la tech. En rejoignant cette plateforme, ils affirment haut et fort leur désir de liberté et d’autonomie numérique, loin des griffes des IA dévorantes de Meta, Adobe et consorts.

Cette mobilisation soulève des questions intéressantes : pourquoi les créateurs n’ont-ils pas plutôt migré vers des solutions open source comme Linux, garantes de leur liberté numérique ? La réponse est simple : Cara leur offre une alternative clé en main, dédiée à leurs besoins spécifiques. Pas étonnant que cette plateforme ait fait un carton auprès d’eux !

Meta, Adobe : des politiques qui font grincer des dents

Revenons un peu sur les politiques de Meta et Adobe qui ont mis le feu aux poudres. D’un côté, on a Meta (la maison mère de Facebook et Instagram) qui n’hésite pas à utiliser les publications publiques de ses utilisateurs pour entraîner ses IA, sauf pour les Européens protégés par le RGPD. De l’autre, Adobe impose désormais à ses abonnés d’accepter que l’entreprise accède à leurs projets en cours, y compris les fichiers locaux, pour « former ses IA » et « modérer les contenus ».

Autant dire que ces pratiques soulèvent de sérieuses questions en matière de respect de la vie privée et de l’autonomie numérique des utilisateurs.

Selon l’ICO (l’autorité britannique en charge de la protection des données), « les organisations doivent être transparentes sur l’utilisation des données et ne les traiter que dans la mesure nécessaire ».

Un principe que Meta et Adobe semblent avoir quelque peu… oublié !

Un précédent inquiétant avec Microsoft et Recall

Et ce n’est pas tout ! Microsoft aussi se lance dans la danse avec Recall, un outil de recherche et de suivi de l’activité sur Windows 11, boosté par l’IA. Concrètement, Recall prend des captures d’écran régulières du bureau de l’utilisateur, qui sont ensuite exploitées par l’intelligence artificielle. Rassurant, n’est-ce pas ? (Hé, on déconne, bien sûr !)

Cependant, Microsoft se veut rassurant sur le fait que les utilisateurs ont un contrôle total sur ce qui est enregistré, et que les données restent locales, à l’abri des IA. Une promesse qui ne convainc pas totalement, surtout quand on voit les dérives de ses concurrents…

Que faire pour protéger ses créations et ses données ?

Face à cette vague de politiques controversées, que peuvent faire les créateurs et les utilisateurs soucieux de préserver leur autonomie numérique ? Voici quelques pistes :

Migrer vers des solutions open source et décentralisées

Si Cara a séduit une partie des artistes, d’autres préfèrent se tourner vers des solutions open source et décentralisées, comme les réseaux sociaux fédérés (Mastodon, Pixelfed, etc.) ou les plateformes d’hébergement décentralisées (IPFS, Arweave, etc.). L’avantage ? Garder le contrôle total sur ses données, loin des appétits des GAFAM.

Surveiller de près les politique de confidentialité

Que vous soyez créateur ou simple utilisateur, il est essentiel de rester vigilant et de lire attentivement les conditions d’utilisation des services que vous utilisez. N’hésitez pas à exercer vos droits et à vous opposer à toute utilisation abusive de vos données personnelles.

Sensibiliser son entourage aux enjeux de l’IA

Plus que jamais, il est crucial de sensibiliser son entourage (famille, amis, collègues) aux enjeux liés à l’intelligence artificielle et à la protection des données. En prenant conscience des risques, chacun pourra faire des choix éclairés pour préserver sa liberté numérique.

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