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Eh bien, le ton est donné ! Frank Kendall, le secrétaire de l’armée de l’air américaine, n’y va pas par quatre chemins lorsqu’il s’agit d’exprimer son enthousiasme pour l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine militaire. Selon lui, les machines pourraient bientôt surpasser les humains dans certaines tâches complexes, y compris dans des missions de combat aérien. Une perspective qui soulève évidemment de nombreuses questions.
Le Collaborative Combat Aircraft : des « ailiers » autonomes pour seconder les pilotes
Parmi les projets les plus ambitieux de l’armée de l’air américaine figure le programme Collaborative Combat Aircraft. L’objectif ? Développer des « ailiers » autonomes, des avions de combat sans pilote qui voleraient aux côtés des chasseurs pilotés par des humains. L’idée est d’augmenter la puissance de frappe et de compliquer la tâche des systèmes de défense ennemis.
Imaginez un peu la scène : des escadrilles de F-35 accompagnés de leurs petits camarades robots, prêts à en découdre !
Bien que séduisante sur le papier, cette perspective soulève des interrogations. Comment garantir le contrôle humain sur ces engins autonomes ? Que se passerait-il en cas de dysfonctionnement ou de piratage par des forces hostiles ? (Oui, on a tous vu Terminator, et on sait comment ça pourrait mal tourner…)
L’automatisation pour la Space Force
Mais l’ambition de l’armée de l’air ne s’arrête pas aux combats aériens. Frank Kendall évoque également l’automatisation des tâches liées à la Space Force, la nouvelle branche militaire dédiée à l’espace. L’objectif serait d’utiliser l’IA pour la surveillance et le contrôle des satellites, des missions qui pourraient être mieux gérées par des machines que par des humains, selon lui.
Les inquiétudes liées au contrôle humain et à la réglementation
Malgré son enthousiasme pour l’IA, Frank Kendall reconnaît les inquiétudes légitimes concernant le contrôle humain et la possibilité que les « robots tueurs » (comme on les appelle si joliment) agissent sans l’approbation d’un être humain. Cependant, il suggère que des moyens existent pour répondre à ces préoccupations tout en continuant à adopter l’automatisation.
La nécessité d’une réglementation
« La communauté discute beaucoup de la nécessité de réglementer l’IA, de réglementer l’autonomie complète », a déclaré M. Kendall. Il propose d’appliquer le droit des conflits armés existants à ces nouvelles technologies.
« En fin de compte, les êtres humains sont toujours responsables de la création, des essais, de la mise en service et de l’utilisation de ces machines. Nous devons donc trouver un moyen de responsabiliser ces personnes afin de garantir le respect des normes que nous acceptons tous. »
Le risque d’être distancé par les adversaires
Cependant, M. Kendall met en garde contre un autre danger : celui d’être distancé par des adversaires qui choisiraient de « tourner le cadran » de l’IA en faveur de la létalité plutôt que de la minimisation des dommages collatéraux. Une course à l’automatisation dans laquelle les États-Unis se doivent d’être compétitifs, selon lui.
Face à cette course effrénée vers l’automatisation, on ne peut s’empêcher de lancer une petite pique (ou plutôt un missile air-air) : « Je pense que la seule question qui subsiste est de savoir qui arrivera le premier », a déclaré M. Kendall. Espérons simplement que cette quête de la suprématie technologique ne se transforme pas en cauchemar digne d’un film de science-fiction…
La course à l’automatisation militaire est lancée
Au final, le message de Frank Kendall est clair : l’IA représente un atout majeur pour l’armée de l’air américaine, et son intégration dans les systèmes de combat aérien et spatial est inévitable. Cependant, cette transition vers l’automatisation soulève de nombreuses interrogations, notamment en ce qui concerne le contrôle humain et la réglementation.
Reste à savoir si les États-Unis parviendront à trouver le juste équilibre entre l’exploitation des avancées technologiques et le respect des principes éthiques et juridiques. Une chose est sûre, la course à l’automatisation militaire est bel et bien lancée, et nul ne sait encore qui franchira la ligne d’arrivée en premier…
Résumé / TL;DR
- Frank Kendall, secrétaire de l’armée de l’air américaine, est très enthousiaste à l’idée d’intégrer l’IA dans les systèmes de combat aérien et spatial.
- Le programme Collaborative Combat Aircraft vise à développer des « ailiers » autonomes pour seconder les chasseurs pilotés.
- L’IA pourrait également être utilisée pour la surveillance et le contrôle des satellites par la Space Force.
- Des inquiétudes subsistent concernant le contrôle humain et la réglementation de ces « robots tueurs ».
- Une course à l’automatisation militaire est lancée entre les États-Unis et leurs adversaires.