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Voilà, les chiffres sont là : la mobilité autonome séduit de plus en plus de passagers. Waymo, l’ancienne Google Self-Driving Car devenue filiale d’Alphabet, vient d’annoncer un cap symbolique franchi avec plus de
50 000 trajets de taxis sans chauffeur effectués chaque semaine
dans les villes de Phoenix, San Francisco et Los Angeles.
Waymo, pionnier de la mobilité autonome
Ouf, on en était presque à oublier à quel point Waymo a été précurseur dans ce domaine. Eh oui, avant de voir fleurir les prototypes de voitures autonomes d’un peu partout, c’est bien la petite entreprise de Mountain View qui a lancé la tendance en 2009 avec son projet Google Self-Driving Car.
Plus d’une décennie plus tard, l’entreprise désormais filiale d’Alphabet (la maison mère de Google) fait toujours figure de pionnière. Son service Waymo One, disponible 24/7 dans certaines zones des trois villes précitées, propose des trajets entièrement autonomes sans aucun humain derrière le volant. Un petit bijou de technologie rendu possible par des années d’efforts en intelligence artificielle et en systèmes de conduite autonome.
Plus de 50 000 trajets par semaine, une popularité grandissante
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la mobilité sans chauffeur séduit un nombre croissant d’usagers. Avec ses
plus de 50 000 trajets hebdomadaires
dans seulement trois villes, Waymo prouve que cette technologie n’est plus une lubie futuriste, mais bel et bien une réalité à l’échelle industrielle.
Bon, évidemment, les passagers n’ont pas encore le choix de profiter de ce service partout. Pour l’instant, Waymo se concentre sur des zones bien définies de Phoenix, San Francisco et Los Angeles. Mais en y ajoutant quelques trajets limités à Austin (Texas), on se rend compte de l’appétence grandissante pour cette nouvelle forme de mobilité.
Uber Eats rejoint aussi l’aventure
D’ailleurs, rien que dans la région de Phoenix, Waymo a récemment étendu son offre aux livraisons de repas pour le compte d’Uber Eats. Voilà qui devrait donner un petit coup de fouet supplémentaire aux statistiques, vu que les véhicules autonomes se chargent désormais d’acheminer les commandes de restaurants comme Princess Pita, Filiberto’s ou Bosa Donuts.
Les clients d’Uber Eats ont d’ailleurs le choix : ils peuvent demander à être livrés par un humain s’ils le souhaitent. Mais franchement, qui refuserait de se faire livrer par un de ces petits bijoux de technologie ? (Quoique, si mon burrito arrive tout froid, je ne vais pas être ravi non plus.)
Des incidents à répétition, un défi à surmonter
Malgré cette popularité grandissante, Waymo n’est pas à l’abri des couacs. Ses véhicules autonomes ont été impliqués dans plusieurs incidents avec des piétons, d’autres véhicules et même des animaux domestiques. Pfiou, on n’est pas rendus !
Du vandalisme à San Francisco
L’un des épisodes les plus marquants reste sans doute l’incendie criminel d’un véhicule Waymo en plein quartier chinois de San Francisco en février dernier. Un acte de vandalisme qui illustre les réactions négatives que peut susciter cette technologie au sein de certaines communautés.
Certes, ce n’est pas la faute de la pauvre voiture si elle s’est fait cramer. Mais force est de constater que Waymo (tout comme ses concurrents) devra redoubler d’efforts pour convaincre le grand public des bénéfices de la conduite autonome et dissiper les craintes légitimes en termes de sécurité.
La concurrence à l’affût
D’autant que la concurrence ne va pas se gêner pour tirer parti de la moindre défaillance. En février également, la firme Cruise a dû retirer ses propres robotaxis de San Francisco après qu’un de ses véhicules a renversé un piéton. Ses voitures ne circulent désormais à Phoenix que dans le cadre d’essais supervisés par un humain.
Et ce n’est qu’un début, car dès août, Elon Musk compte dévoiler son très attendu robotaxi Tesla, le « Cybercab ». Un nouveau challenger de poids qui va encore plus resserrer la course à la mobilité autonome. Waymo a intérêt à assurer pour rester dans la course !
Résumé / TL;DR
- Waymo, pionnière de la mobilité autonome, franchit un cap avec plus de 50 000 trajets sans chauffeur par semaine
- Cette popularité est cependant ternie par des incidents impliquant les véhicules autonomes
- La concurrence s’intensifie, avec l’arrivée prochaine du « Cybercab » de Tesla
- Waymo doit redoubler d’efforts pour convaincre et garantir la sécurité de sa technologie