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Eh bien, on peut dire que la Chine met les bouchées doubles pour rattraper son retard dans la course aux voitures autonomes ! Le ministère de l’Industrie a annoncé mardi dernier avoir donné son feu vert à neuf constructeurs automobiles pour effectuer des tests sur des véhicules dotés de technologies avancées de conduite autonome sur les routes publiques.
Les niveaux de conduite autonome expliqués
Mais avant d’aller plus loin, faisons un petit point sur les niveaux de conduite autonome définis par l’industrie. Au total, il en existe cinq, allant du niveau 1 (les fonctions d’aide à la conduite comme le régulateur de vitesse) au niveau 5 (la voiture entièrement autonome, sans aucune intervention du conducteur nécessaire).
Pour ces tests en conditions réelles, la Chine a choisi d’autoriser les véhicules de
niveau 3, où le conducteur peut « lâcher le volant » sur certaines portions, la voiture étant capable de gérer de nombreuses situations complexes toute seule.
Qui sont les neuf élus ?
Parmi les neuf constructeurs sélectionnés, on retrouve des poids lourds chinois comme BYD, Nio, Changan Automobile, GAC et SAIC. Mais attention, ce ne sont pas seulement des marques automobiles qui vont pouvoir tester leurs bolides high-tech. Le ministère a également ouvert la voie aux opérateurs de flottes, comme les sociétés de covoiturage.
Un sacré coup de pouce pour l’industrie locale, qui risque de faire grincer quelques dents du côté des constructeurs étrangers… Cela dit, ces derniers ne sont pas en reste, puisque Tesla se prépare également à déployer son système « Full Self-Driving » (FSD) en Chine dans le courant de l’année. Bon, OK, FSD est « seulement » un système de niveau 2 qui nécessite encore un conducteur attentif, mais c’est un premier pas.
Une avancée majeure, mais à quel prix ?
Cette décision de Pékin marque indéniablement une étape importante dans l’adoption des voitures autonomes en Chine. En autorisant les tests grandeur nature, le pays ouvre la voie à la
commercialisation à grande échelle de technologies de conduite autonome plus avancées.
Un pas de géant, donc, pour cette industrie d’avenir.
Mais attention, rien n’est encore joué. Si les constructeurs et opérateurs de flottes seront responsables de la sécurité lors de ces essais, le moindre accident pourrait faire dérailler le processus. La confiance du public reste en effet l’enjeu majeur pour une large adoption de ces véhicules high-tech. (Et on ne parle même pas des défis techniques et réglementaires à surmonter avant de pouvoir lancer la production en masse…)
Qu’en pensent les experts ?
Du côté des analystes, on salue cette initiative chinoise tout en restant prudents. « C’est un signal fort envoyé par les autorités, qui montre leur volonté d’accélérer le déploiement des voitures autonomes », commente un expert interrogé par SinaTech . « Mais il faudra également rassurer le grand public sur la fiabilité et la sécurité de ces véhicules. »
Une chose est sûre : la bataille pour la suprématie dans les voitures sans conducteur est désormais lancée. Et la Chine n’a pas l’intention de rester à la traîne face à des géants comme Tesla ou les constructeurs traditionnels. Alors, prêts à lâcher le volant ? (Enfin, pour ceux qui ont encore les mains dessus…)
Et dans le reste du monde ?
Si la Chine accélère sur les tests de voitures autonomes, d’autres pays ne sont pas en reste. Aux États-Unis par exemple, des entreprises comme Waymo (filiale d’Alphabet/Google), Cruise (General Motors) ou encore Argo AI (Ford et Volkswagen) mènent déjà des expérimentations dans certaines villes.
En Europe, la réglementation est plus stricte, mais des tests sont également en cours, notamment en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. La différence ? C’est souvent dans des conditions plus contrôlées, sur des circuits fermés ou des zones délimitées.
Bref, la course est bien lancée au niveau mondial. Reste à voir qui franchira la ligne d’arrivée en premier pour commercialiser les premières voitures vraiment autonomes… En attendant, mieux vaut garder les mains sur le volant !
Résumé / TL;DR
- La Chine autorise 9 constructeurs à tester des voitures autonomes de niveau 3 sur routes ouvertes
- Un pas en avant majeur pour l’adoption des véhicules sans conducteur
- Mais la sécurité et l’acceptation du public restent des défis clés
- D’autres pays comme les États-Unis et en Europe mènent aussi des tests
- La course mondiale pour commercialiser les premières vraies voitures autonomes est lancée