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Droit à la vie privée : Pourquoi l’UE doit garantir un droit de ne pas être soumis au profilage par IA

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Temps de lecture : 4 minutes

Introduction : Protéger notre vie privée contre le profilage par IA

Bah alors, vous ne saviez pas que vos photos Instagram pouvaient trahir votre état de santé mentale ? Eh oui, grâce aux progrès de l’intelligence artificielle (IA), il est désormais possible de vous profiler à partir de simples données publiques. Et le pire, c’est que vous n’avez aucun moyen légal de vous y opposer !

Dans un monde où nos vies sont de plus en plus exposées en ligne, il est crucial de se pencher sur cette question brûlante. Le règlement général sur la protection des données (RGPD) de l’Union européenne n’offre malheureusement pas de protection suffisante contre le profilage par IA basé sur des données publiques. C’est pourquoi les citoyens devraient avoir un droit explicite de ne pas être soumis à ce type de profilage sans leur consentement éclairé.

L’IA peut prédire votre santé mentale à partir de vos données publiques

Vous pensiez que publier ces photos de vacances au soleil était inoffensif ? Détrompez-vous ! Des études récentes ont démontré que

les modèles d’apprentissage automatique sont capables de prédire avec une précision inquiétante la dépression et d’autres problèmes de santé mentale à partir de simples photos Instagram et tweets.

Eh oui, l’IA n’a pas fini de nous étonner (ou de nous effrayer, c’est selon). Prenons l’exemple de cette étude menée par des chercheurs de l’Université de Pennsylvanie. En analysant les photos et les métadonnées des images Instagram de près de 170 participants, leur modèle IA a pu détecter avec une précision de 70% les personnes souffrant de dépression.

Comment l’IA peut-elle deviner votre état de santé mentale ?

Vous vous demandez sûrement comment un simple algorithme peut en déduire autant sur votre bien-être psychologique. Hé bien, figurez-vous que l’IA est capable de déceler des indices subtils dans vos publications, comme :

  • Les couleurs dominantes de vos photos (les teintes plus sombres peuvent être associées à la dépression)
  • La quantité de personnes présentes sur les clichés (un isolement social pouvant être un signe de détresse)
  • Les métadonnées, telles que l’heure de publication (des schémas de sommeil irréguliers peuvent indiquer des troubles mentaux)

Bref, même les détails les plus anodins peuvent en dire long sur votre état d’esprit. Alors, avant de partager cette adorable photo de votre chat, réfléchissez-y à deux fois !

Le RGPD ne protège pas contre le profilage par IA

Face à ces avancées de l’IA, on pourrait se dire que le RGPD devrait nous protéger. Après tout, ce règlement européen a été conçu pour garantir le respect de la vie privée et la protection des données personnelles. Mais voilà, le hic, c’est que

le RGPD ne couvre pas spécifiquement le profilage par IA basé sur des données publiquement accessibles.

En d’autres termes, dès que vos données sont rendues publiques (que ce soit volontairement ou non), elles sortent du cadre du RGPD et peuvent être exploitées par des modèles d’IA sans votre consentement explicite.

Les dangers du profilage par IA non consenti

Mais pourquoi ce profilage par IA est-il si problématique ? Tout simplement parce qu’il peut avoir des conséquences négatives considérables pour les individus concernés :

  • Stigmatisation et discrimination basées sur des données potentiellement inexactes ou mal interprétées
  • Atteinte à la vie privée et au droit à l’autodétermination informative
  • Utilisation de ces profils à des fins commerciales ou de surveillance sans le consentement des personnes

Imaginez un instant que votre employeur ou votre assurance puisse accéder à un profil détaillé de votre santé mentale sans votre accord. Plutôt flippant, non ?

Pourquoi un droit à la protection contre le profilage par IA est essentiel

Face à ces enjeux majeurs, il est crucial d’accorder aux citoyens un droit explicite de ne pas être soumis au profilage par IA sans leur consentement éclairé. Un tel droit permettrait de :

  1. Renforcer le contrôle des individus sur leurs données personnelles, même lorsqu’elles sont rendues publiques
  2. Lutter contre la stigmatisation et la discrimination potentiellement causées par le profilage automatisé
  3. Préserver le droit fondamental à la vie privée et à l’autodétermination informative

Certes, ce droit ne serait pas absolu et pourrait admettre certaines exceptions, comme la sécurité nationale ou la lutte contre le terrorisme. Mais dans l’ensemble, il donnerait aux citoyens un levier pour contrôler l’utilisation de leurs données à des fins de profilage par IA.

Le consentement éclairé, clé de voûte de ce droit

Un élément essentiel de ce droit serait l’obligation d’obtenir un consentement éclairé des personnes avant de les soumettre à un profilage par IA. Cela impliquerait de :

  • Fournir une information claire et compréhensible sur les finalités du profilage et les données utilisées
  • Obtenir l’accord explicite de la personne concernée, sans pression ni contrainte
  • Donner la possibilité de retirer ce consentement à tout moment, sans conséquence négative

Ainsi, chacun pourrait faire un choix éclairé quant à l’utilisation de ses données personnelles pour le profilage par IA. Une forme de démocratisation de la réglementation de l’IA, en somme.

Un appel à l’action pour préserver nos libertés numériques

Au final, cet article n’a pas seulement vocation à vous divertir avec quelques blagues douteuses sur l’IA (désolé pour ça d’ailleurs). Non, il lance un appel à l’action pour que l’Union européenne renforce le cadre légal autour du profilage par IA.

Dans un monde où nos données en ligne sont de plus en plus exploitées, il est primordial de garantir notre droit à la vie privée et à l’autodétermination informative. Alors, citoyens européens, unissons nos voix pour exiger ce droit fondamental ! Après tout, qui sait ce que nos futures publications pourraient révéler sur nous sans notre accord ? Mieux vaut prévenir que guérir, n’est-ce pas ?

Résumé / TL;DR

  • Les modèles d’IA peuvent prédire avec précision les problèmes de santé mentale à partir de données publiques comme les photos Instagram et les tweets
  • Le RGPD de l’UE ne protège pas contre ce type de profilage par IA non consenti, menaçant la vie privée et l’autodétermination informative
  • Les citoyens européens devraient avoir un droit explicite de ne pas être soumis au profilage par IA sans leur consentement éclairé
  • Ce droit renforcerait le contrôle sur les données personnelles et lutterait contre la stigmatisation causée par le profilage automatisé

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