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Bah ça alors ! Une question des plus intrigantes vient d’être posée sur Reddit : est-ce que seulement 10 pages d’un site impactées par la mise à jour Helpful Content Update (HCU) en septembre 2023, puis par le Core Update de mars/avril 2024, ont pu entraîner une chute de classement généralisée à l’ensemble du site le 7 mai ? Autant dire que ça a fait dresser les antennes des experts SEO !
Le diagnostic approximatif des chutes de trafic
Avant d’entrer dans le vif du sujet, faisons un petit détour par une habitude qu’on retrouve souvent chez les webmasters : relier directement toute perte de positionnement à la dernière mise à jour algorithmique de Google. Hum, pas très malin, diront certains (et ils n’ont pas tort).
Le cas exposé sur Reddit est un bel exemple de cette fâcheuse tendance à corréler les chutes de trafic aux annonces de Google. Certes, il est logique de soupçonner l’update de mars/avril quand la baisse coïncide avec son déploiement le 20 avril. Mais attention, les mises à jour Core sont multifactorielles et peuvent impacter divers aspects du référencement (pertinence du contenu, autorité du site, etc.).
De plus, l’auteur du post suppose que le problème vient de la HCU, alors que cette « Helpful Content System » n’existe plus en tant que telle. Ses différents signaux ont été intégrés à l’algorithme principal, comme l’indique la documentation de Google :
Il n’y a pas un seul « système de contenu utile » que Google Search utilise pour le classement. Au lieu de cela, nos systèmes de classement principaux utilisent une variété de signaux et de systèmes.
Enfin, le rédditeur se demande si la chute sitewide de mai est liée aux pénalités pour abus de réputation de site annoncées le 6 mai. Oups, petit détail pas très fin : ces sanctions manuelles n’étaient pas encore en vigueur le 7 mai !
Diagnostiquer une perte de trafic, comment s’y prendre ?
Voilà, vous l’aurez compris : attribuer une baisse de positions au dernier truc sorti par Google n’est pas la meilleure approche. Pour bien diagnostiquer un problème, il faut :
- Inspecter le site à la loupe (structure, code, contenu, etc.)
- Passer en revue les SERPs pour vos principales requêtes
- Analyser les sites mieux positionnés que le vôtre
L’idée ? Comprendre ce qui a changé, côté Google ou côté concurrence. Parce que parfois (oui, ça arrive), ce n’est pas forcément un truc à corriger de votre côté. John Mueller, de Google, le rappelle :
Ce n’est pas toujours une question de SEO. Parfois, c’est simplement que le monde a évolué en termes d’intérêts, d’attentes et de pertinence de votre site.
Alors, pour notre cas d’école et ses 10 pages problématiques, quelle est la sentence de l’expert ?
Verdict de Google : ces 10 pages sont-elles fautives ?
John Mueller a bien compris le nœud du problème : est-ce que ces 10 pages ont pu déclencher une pénalité généralisée sur les 20 000 autres du site ? Sa réponse est on ne peut plus claire :
« Je ne pense pas que ces 10 pages soient représentatives de quelque chose que vous devez changer sur 20 000 autres pages. »
Eh voilà, le gendarme a parlé ! Les experts étaient d’ailleurs du même avis : il est peu probable qu’une poignée de pages impactées par un changement d’algo entraîne un effet boule de neige sur tout le reste du site.
Hé, ne tirez pas sur le messager ! Je sais que cette réponse n’aide pas vraiment à identifier la cause de la chute sitewide. Mais au moins, ça élimine une hypothèse.
Où chercher alors le problème ?
OK, pas de panique ! John Mueller donne quelques pistes pour avancer dans votre enquête :
Inspectez vos pages
« Vous avez trouvé des choses à rendre plus ‘utiles’ sur ces 10 pages, peut-être que vous pouvez y déceler un schéma ? C’est à vous de travailler là-dessus – vous connaissez mieux que quiconque votre site, son contenu et vos utilisateurs. »
En effet, si les 10 pages ont été impactées, cherchez ce qu’elles ont en commun (structure, type de contenu, etc.) et voyez si le problème ne se répète pas à plus grande échelle.
Ouvrez l’œil sur la concurrence
« Vos concurrents ont peut-être fait quelque chose de mieux que vous sur certains aspects, ce qui a changé la donne dans les SERPs. »
Surveillez de près ce que font les sites bien positionnés et inspirez-vous de leurs bonnes pratiques. Après tout, si Google les valorise, c’est qu’ils font quelque chose de bien, non ?
Ah, dernière chose ! N’hésitez pas à jouer les touristes et à parcourir les SERPs avec un regard neuf. Parfois, de subtils changements peuvent vous éclairer.
En bref, détachez-vous des annonces Google
Le diagnostic d’une chute de trafic n’est pas une science exacte. Certes, les mises à jour Google peuvent être en cause, mais en vous focalisant uniquement là-dessus, vous risquez de passer à côté d’éléments importants.
Alors, ouvrez grand les yeux et explorez toutes les pistes possibles : votre site, vos concurrents, l’évolution des attentes des internautes, etc. Et surtout, n’hésitez pas à remettre en question vos certitudes !
Après tout, qui n’a jamais perdu son chemin en suivant aveuglément un GPS défaillant ? Gardez à l’esprit que le référencement, c’est un peu comme une belle route de campagne : pleine de virages inattendus, mais tellement plus amusante que l’autoroute !
Le récap en un clin d’œil
- Évitez de relier systématiquement les baisses de trafic aux dernières mises à jour de Google
- Pour bien diagnostiquer, inspectez votre site, les SERPs et vos concurrents
- Parfois, ce n’est pas forcément quelque chose à « corriger » de votre côté
- Une poignée de pages impactées ne devrait pas entraîner d’effet boule de neige
- Gardez l’esprit ouvert et n’ayez pas peur de remettre vos certitudes en question !