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Ah, les prédictions d’avenir dans le monde de la tech, on ne s’en lasse jamais ! Cette fois, c’est au tour de Jensen Huang, le PDG de Nvidia, de nous livrer sa vision de la « prochaine vague » de l’intelligence artificielle. Et selon lui, ça sent bon le robot (et la robotisation massive des usines, au passage).
Un petit rappel sur Nvidia et l’IA
Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, faisons un petit détour par Nvidia, cette entreprise américaine qui conçoit notamment des processeurs graphiques (GPU) et des puces destinées à l’IA. Eh oui, sans Nvidia, on n’en serait peut-être pas là aujourd’hui avec tous ces modèles de langage et ces images générées par IA.
En effet, Nvidia a grandement contribué à la vague actuelle d’intelligence artificielle générative (vous savez, ces trucs qui peuvent écrire des articles ou créer des images à partir d’un simple texte). Alors quand son grand patron s’exprime sur l’avenir de l’IA, on a plutôt intérêt à tendre l’oreille (sauf si on est un ours en hibernation, auquel cas on se réveillera dans quelques mois).
L’IA physique, la prochaine étape selon Nvidia
Lors du récent salon technologique COMPUTEX à Taïwan, Jensen Huang a lâché une petite bombe :
« La prochaine vague d’IA est l’IA physique. L’IA qui comprend les lois de la physique, l’IA qui peut travailler parmi nous. »
Ouh la la, ça fait froid dans le dos, non ? (Enfin, sauf si vous êtes un robot, auquel cas vous devez probablement être ravi).
Mais qu’est-ce que cette fameuse « IA physique » dont parle Jensen Huang ? Selon Nvidia, il s’agit d’un modèle capable de comprendre des instructions et d’exécuter de manière autonome des tâches complexes dans le monde réel. En gros, une IA qui n’est pas cantonnée à un écran d’ordinateur mais qui peut interagir directement avec l’environnement physique qui l’entoure.
La plateforme Isaac AI, fer de lance de l’IA physique chez Nvidia
Et pour concrétiser cette vision de l’IA physique, Nvidia mise beaucoup sur sa plateforme Isaac AI. Cette dernière est déjà utilisée pour améliorer l’efficacité des usines et des entrepôts, notamment ceux de BYD Electronics et de Siemens. On parle ici de la recherche, du développement et de la production de dizaines de millions de machines et de robots autonomes alimentés par l’IA, y compris des bras industriels et des humanoïdes. Rien que ça !
Selon Jensen Huang,
« La robotique est là. L’IA physique est là. Ce n’est pas de la science-fiction, et elle est utilisée partout à Taïwan. »
Vous l’avez compris, Nvidia est plus que jamais déterminée à façonner cette « prochaine vague » de l’IA et à transformer les usines en véritables fourmilières robotisées.
Des usines entièrement robotisées, le rêve de Nvidia
D’ailleurs, toujours selon le PDG de Nvidia,
« Toutes les usines seront robotisées. Les usines orchestreront des robots, et ces robots construiront des produits robotisés. »
Une vision assez dystopique pour certains, mais ô combien enthousiasmante pour les amateurs de robots et d’automatisation à grande échelle.
Et pour atteindre cet objectif ambitieux, Nvidia ne lésine pas sur les moyens. L’entreprise affirme que plus de cinq millions de robots préprogrammés sont actuellement testés et validés dans le monde entier, notamment grâce à des simulations de jumeaux numériques dans Omniverse, la plateforme de simulation virtuelle de Nvidia. Le but ? Une utilisation future dans les usines, évidemment.
De nouvelles puces d’IA pour alimenter cette « prochaine vague »
Mais ce n’est pas tout ! Jensen Huang en a également profité pour annoncer les projets de Nvidia en matière de puces d’IA. Car oui, pour alimenter toute cette IA physique et ces robots, il faut bien de la puissance de calcul, n’est-ce pas ?
Après avoir dévoilé la très attendue plateforme Blackwell en mars 2024, Nvidia prévoit déjà la suite avec la puce Blackwell Ultra, prévue pour 2025. Et ce n’est pas fini ! La plateforme de puce d’IA de prochaine génération, baptisée Rubin, arrivera en 2026 selon les dires de Jensen Huang.
Rubin, la future plateforme de puce d’IA de Nvidia
Cette nouvelle plateforme Rubin comprendra de nouvelles unités de traitement graphique (GPU), une nouvelle unité centrale de traitement (CPU) appelée Vera, ainsi que des puces de réseau avancées. De quoi donner un sérieux coup de boost à l’IA physique et à tous ces robots en devenir !
Jensen Huang a d’ailleurs précisé que Nvidia suit un « rythme d’un an » pour l’annonce de nouvelles puces. Une cadence soutenue qui montre à quel point l’entreprise est déterminée à rester dans la course effrénée de l’IA et de la robotique.
Des résultats financiers record pour Nvidia
Et cette stratégie semble porter ses fruits puisque Nvidia a dépassé les attentes de Wall Street en annonçant un chiffre d’affaires record de 26 milliards de dollars pour le premier trimestre de l’exercice fiscal 2025, soit une hausse de 262 % par rapport à l’année précédente. De quoi donner des ailes à l’entreprise pour concrétiser ses ambitions dans le domaine de l’IA physique et de la robotisation des usines.
Résumé / TL;DR
- Jensen Huang, PDG de Nvidia, prédit que l’IA physique capable de comprendre les lois de la physique et les robots représenteront la prochaine vague de l’IA
- Nvidia mise beaucoup sur sa plateforme Isaac AI pour le développement de robots collaboratifs dans les usines et les entrepôts
- L’objectif de Nvidia est de robotiser complètement les usines, avec des robots construisant des produits robotisés
- De nouvelles puces d’IA sont prévues, comme la Blackwell Ultra en 2025 et la plateforme Rubin en 2026, pour alimenter cette IA physique
- Nvidia a annoncé des résultats financiers record, avec un chiffre d’affaires de 26 milliards de dollars au premier trimestre 2025