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Microsoft abandonne les data centers sous-marins : les leçons apprises

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Temps de lecture : 3 minutes

Eh oui, les projets les plus audacieux ne se concrétisent pas toujours, même pour un géant comme Microsoft. L’entreprise de Redmond a récemment annoncé l’arrêt de son projet « Natick », qui visait à installer des data centers sous les océans. Pourtant, les résultats préliminaires étaient plutôt prometteurs (on y reviendra). Mais alors, qu’est-ce qui a bien pu pousser Microsoft à mettre un terme à cette aventure sous-marine ?

Le projet Natick : un pari ambitieux pour des data centers immergés

En 2016, Microsoft a lancé le projet Natick dans le but d’explorer la faisabilité et les avantages potentiels de l’installation de data centers sous l’eau. L’idée de base ? Profiter des températures fraîches et stables des fonds marins pour réduire les coûts de refroidissement et augmenter l’efficacité énergétique. Pas bête, n’est-ce pas ?

Après des tests en laboratoire, Microsoft a franchi le cap en 2018 en immergeant un data center composé de 864 serveurs à 35 mètres de profondeur au large des côtes écossaises. Les premiers résultats étaient plutôt encourageants :

Les serveurs sous-marins ont subi 1/8 des pannes matérielles par rapport à un data center terrestre traditionnel.

De plus, Microsoft affirmait que ces data centers submersibles pouvaient être déployés en seulement 90 jours, contre deux années pour un data center classique. Un gain de temps et d’argent non négligeable (et pour une fois, ce n’est pas une métaphore bancale).

Pourquoi Microsoft a-t-il finalement décidé d’abandonner ?

Malgré ces résultats prometteurs, Microsoft a annoncé en 2024 la fin du projet Natick. Pfiou, ça fait mal au cœur des ingénieurs qui y ont travaillé pendant des années. Mais que s’est-il passé pour en arriver là ?

Des défis techniques et logistiques persistants

Bien que les data centers sous-marins présentaient des avantages intéressants, il semblerait que les défis techniques et logistiques aient fini par prendre le dessus. Noelle Walsh, responsable de la division Cloud Operations + Innovation (CO+I) chez Microsoft, a expliqué :

« Nous avons beaucoup appris sur les opérations sous le niveau de la mer, les vibrations et les impacts sur les serveurs. Nous appliquerons ces enseignements à d’autres cas. »

En d’autres termes, l’entreprise a jugé que les bénéfices ne justifiaient pas les investissements nécessaires pour surmonter les obstacles liés à l’environnement sous-marin. Une décision pragmatique, même si elle peut sembler décevante pour les plus enthousiastes d’entre nous.

Une stratégie différente pour les data centers

Au lieu de poursuivre le déploiement de data centers sous-marins, Microsoft semble opter pour une approche différente. L’entreprise a indiqué qu’elle continuerait à utiliser le projet Natick comme « plateforme de recherche pour explorer, tester et valider de nouveaux concepts sur la fiabilité et la durabilité des data centers ».

Plus concrètement, Microsoft envisage d’expérimenter l’immersion de serveurs dans des liquides, une technique qui pourrait offrir des avantages similaires en termes de refroidissement et d’efficacité énergétique, mais peut-être plus facile à mettre en œuvre à grande échelle.

Bref, Microsoft semble avoir tiré les leçons de son expérience sous-marine et compte désormais explorer des pistes plus réalistes et abordables pour répondre aux défis croissants de la gestion de la chaleur dans les data centers.

L’avenir des data centers : entre innovation et pragmatisme

Le projet Natick restera sans doute une parenthèse audacieuse dans l’histoire des data centers, mais son abandon ne signifie pas que Microsoft (ou d’autres entreprises) renoncent à innover dans ce domaine crucial. Avec l’essor de l’intelligence artificielle et du cloud computing, la demande en puissance de calcul et en capacité de stockage ne cesse d’augmenter.

Les géants du secteur devront donc trouver des solutions innovantes pour répondre à ces besoins tout en maîtrisant les coûts énergétiques et l’empreinte environnementale. Qu’il s’agisse de refroidissement liquide, d’énergies renouvelables ou de nouvelles architectures de data centers, les prochaines années s’annoncent riches en expérimentations et en disruptions. Après tout, comme le dit si bien l’adage : « Qui ne tente rien n’a rien » (enfin, quelque chose dans ce genre-là).

Résumé / TL;DR

  • Microsoft a abandonné son projet de data centers sous-marins après des tests prometteurs
  • Les défis techniques et logistiques ont eu raison des avantages potentiels
  • L’entreprise compte désormais explorer d’autres pistes comme l’immersion dans des liquides réfrigérants
  • L’innovation dans les data centers reste cruciale pour répondre à la demande croissante en puissance de calcul

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