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Eh bien, il semblerait que le ciel s’assombrisse du côté de Microsoft concernant ses outils d’intelligence artificielle générative. L’Union européenne vient de hausser le ton et menace le géant américain d’une amende qui pourrait atteindre plusieurs milliards d’euros. Aïe, ça fait mal à la calculette !
Une demande d’informations pressante de Bruxelles
Tout a commencé le 14 mars dernier lorsque la Commission européenne a adressé une demande d’informations à Microsoft. L’objet ?
Les risques spécifiques liés aux fonctionnalités d’IA générative de Bing, notamment « Copilot in Bing » et « Image Creator by Designer ».
Des outils qui permettent, entre autres, de générer du texte ou des images à partir de prompts écrits par les utilisateurs.
Mais voilà, Microsoft n’a visiblement pas donné suite à cette requête dans les délais impartis. Un petit oubli qui pourrait coûter une fortune à l’entreprise de Redmond.
La transparence, un must pour l’UE
Cette demande d’informations s’inscrit dans le cadre de l’application du règlement sur les services numériques (DSA) adopté l’année dernière par l’UE. Un texte qui vise à mieux encadrer les activités en ligne des grandes plateformes technologiques, en leur imposant notamment une évaluation rigoureuse des risques liés à leurs services.
Parmi ces risques figurent les potentiels dérives de l’IA générative, comme la diffusion de « deepfakes » ou de contenus trompeurs susceptibles d’induire les électeurs en erreur (On se souvient tous des campagnes de désinformation lors des dernières élections, n’est-ce pas ?).
Dernière chance pour Microsoft
Face au silence de Microsoft, la Commission européenne a donc décidé de resserrer l’étau. Elle a fixé une nouvelle échéance au 27 mai pour que la firme de Redmond transmette les documents et données internes concernant les risques de ses outils d’IA générative.
Si d’ici là, Microsoft ne s’exécute toujours pas, les sanctions pourraient tomber :
La Commission peut imposer des amendes allant jusqu’à 1 % du revenu annuel total ou du chiffre d’affaires mondial du prestataire et des sanctions périodiques allant jusqu’à 5 % du revenu journalier moyen ou du chiffre d’affaires annuel mondial du prestataire.
Autant dire que cela représenterait un montant colossal pour un géant comme Microsoft.
Un bras de fer qui en dit long sur l’IA générative
Au-delà des aspects purement réglementaires et financiers, cette confrontation entre Bruxelles et Microsoft met en lumière les inquiétudes grandissantes autour de l’IA générative. Si cette technologie révolutionnaire ouvre de nombreuses perspectives passionnantes, elle soulève aussi des questions éthiques et sociétales cruciales.
Pfiou, difficile de savoir qui sortira vainqueur de ce bras de fer. Mais une chose est sûre, l’IA générative ne cesse de faire parler d’elle et risque d’être au cœur de nombreux débats dans les années à venir. De quoi alimenter nos discussions de machine à café (ou plutôt de machine à générer du texte) !
Une nouvelle ère pour la réglementation ?
Cette affaire entre l’UE et Microsoft pourrait bien marquer un tournant dans la régulation des technologies d’IA. Les législateurs européens ont ouvert la voie avec la DSA, mais d’autres initiatives similaires pourraient voir le jour à travers le monde.
Après tout, qui n’a pas rêvé un jour d’avoir un assistant virtuel capable de répondre à toutes ses questions (Même si parfois, ses réponses peuvent être un poil trop littérales. « Alexa, comment se débarrasser d’un corps ? » Hum, mauvaise idée).
En attendant, les prochaines semaines s’annoncent capitales pour Microsoft. L’entreprise devra choisir entre faire preuve de transparence ou risquer une amende pharamineuse. Va-t-elle jouer la carte de l’apaisement ou de la confrontation ? Réponse d’ici la fin mai !
Résumé / TL;DR
- L’UE menace Microsoft d’une amende pouvant atteindre plusieurs milliards d’euros
- En cause : le refus de Microsoft de transmettre des informations sur les risques de ses outils d’IA générative
- La Commission européenne exige plus de transparence, dans le cadre du règlement sur les services numériques
- Microsoft a jusqu’au 27 mai pour s’exécuter, sous peine de lourdes sanctions financières
- Cette affaire illustre les inquiétudes grandissantes autour de l’IA générative et sa régulation