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Eh oui, les coulisses de la tech regorgent souvent de drames dignes d’une série Netflix. Et l’éviction (temporaire) de Sam Altman, l’ancien PDG d’OpenAI, n’a pas dérogé à la règle. Un ancien membre du conseil d’administration a récemment levé le voile sur les événements tumultueux qui ont mené à ce coup de théâtre. Préparez-vous à une histoire palpitante de mensonges présumés, de manipulations et de conséquences majeures pour l’industrie de l’IA. Mieux qu’un feuilleton, non ?
Une brève mise en contexte
Avant de plonger dans les détails croustillants, un petit rappel s’impose. OpenAI, ce fonds de capital-risque dédié à l’intelligence artificielle, a longtemps été dirigé par Sam Altman, une figure de proue dans le milieu. Cependant, en novembre 2023, les choses ont pris une tournure inattendue lorsque Altman a été évincé de son poste de PDG. Un véritable séisme dans le monde de l’IA.
La tentative d’exclusion d’Helen Toner, l’étincelle qui a tout déclenché
Selon les révélations d’un ancien administrateur, le point de non-retour semble avoir été la tentative d’Altman d’exclure Helen Toner, une membre respectée du conseil d’administration. Toner, directrice du Centre pour la sécurité et les technologies émergentes à l’Université de Georgetown, avait co-écrit un article critiquant apparemment OpenAI pour avoir « attisé les flammes du battage médiatique sur l’IA ».
Mécontent de ces propos, Altman aurait commencé à contacter individuellement les autres membres du conseil pour orchestrer le renvoi de Toner. Cependant, lorsque ces derniers ont comparé leurs notes,
ils ont estimé qu’Altman les avait présentés à tort comme soutenant le retrait de Toner, selon une source proche des discussions.
Des méthodes dignes d’un fin stratège ?
Cette situation a mis en lumière les méthodes controversées d’Altman. Comme le souligne la source, « Il les montait les uns contre les autres en mentant sur ce que pensaient les autres. Des choses comme ça se produisaient depuis des années. »
Bien que réputé pour ses talents de négociateur avisé (n’oublions pas qu’il avait bloqué une tentative de rachat d’OpenAI par Elon Musk en 2018), certains estiment que sa capacité à « contrôler l’information et à manipuler les perceptions » était devenue problématique. (Pfiou, on se croirait dans un thriller d’espionnage !)
Une éviction pour préserver la mission d’OpenAI ?
Face à ces agissements présumés, un groupe de quatre administrateurs (Toner, D’Angelo, Sutskever et Tasha McCauley) aurait décidé d’évincer Altman. Leur objectif ? Préserver la mission d’OpenAI, à savoir « garantir que l’IA profite à toute l’humanité ».
« La mission est multiforme : garantir que l’A.I. profite à toute l’humanité, mais personne ne peut le faire s’il ne peut pas détenir le PDG responsable », a déclaré une source proche de la réflexion du conseil d’administration.
Conscients du pouvoir de nuisance d’Altman, ils auraient agi dans la plus grande discrétion pour le prendre par surprise et éviter qu’il ne « fasse tout ce qu’il pouvait pour saper le conseil d’administration ».
Les conséquences de cette éviction pour l’industrie de l’IA
Au-delà du drame interne à OpenAI, cette affaire a eu des répercussions sur l’ensemble de l’industrie de l’IA. Dans la foulée de l’éviction d’Altman, OpenAI a modifié la structure de gouvernance de son fonds de capital-risque, l’OpenAI Startup Fund.
Altman perd le contrôle du fonds
Auparavant, bien que le fonds fût commercialisé comme une société de capital-risque, c’était Altman lui-même qui prenait les décisions d’investissement. Une situation inhabituelle qui avait suscité des froncements de sourcils.
Suite à ces remous, le contrôle du fonds de 175 millions de dollars a été transféré à Ian Hathaway, un partenaire du fonds depuis 2021. Altman n’est donc plus un General Partner et n’a plus de levier sur les investissements de ce fonds.
Un impact sur la confiance des investisseurs ?
Cet épisode tumultueux a également soulevé des questions sur la confiance accordée par les investisseurs à Altman et à ses activités tentaculaires en dehors d’OpenAI (de la startup de cryptomonnaie Worldcoin à la société de fusion Helion Energy, en passant par sa collecte de fonds au Moyen-Orient).
Bien qu’une enquête indépendante ait blanchi Altman en ce qui concerne la sécurité des produits et les finances d’OpenAI, cet épisode a pu ébranler la crédibilité de l’homme d’affaires auprès de certains investisseurs.
Vers un avenir plus transparent pour OpenAI ?
Au final, cette affaire souligne l’importance de la transparence et de la responsabilité dans un domaine aussi sensible que l’IA. Les tensions internes à OpenAI ont mis en lumière les défis liés à la gouvernance d’une organisation aussi influente.
Souhaitons que cette période de turbulences permette à OpenAI d’émerger plus fort, avec des processus de décision clairs et une mission inébranlable de servir l’intérêt général. Après tout, l’IA est trop précieuse pour être entachée par des manœuvres opaques ou des intérêts personnels.
Résumé / TL;DR
- Sam Altman, ancien PDG d’OpenAI, a été brièvement évincé en novembre 2023
- Un ancien administrateur révèle qu’Altman aurait tenté d’exclure Helen Toner du conseil en la montant contre les autres membres
- Cette situation a mis en lumière les méthodes controversées d’Altman pour contrôler l’information et manipuler les perceptions
- Suite à son éviction, OpenAI a modifié la structure de gouvernance de son fonds de capital-risque, retirant à Altman tout contrôle
- Cet épisode souligne l’importance de la transparence et de la responsabilité dans l’industrie de l’IA