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OpenAI sevrera la Chine de ses services API : Une décision qui conforte la quête d’indépendance technologique de Pékin ?

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Temps de lecture : 4 minutes

Dans un nouveau chapitre des tensions entre les États-Unis et la Chine autour de l’intelligence artificielle, OpenAI vient d’annoncer une décision pour le moins fracassante : à partir du 9 juillet, l’entreprise cessera de fournir ses services API à la Chine. Eh oui, les jours du copilote sont comptés pour nos amis chinois ! (Enfin, pour ceux qui avaient encore accès aux services d’OpenAI…)

Un choix lourd de conséquences

Cette décision d’OpenAI intervient dans un contexte de méfiance grandissante des États-Unis envers la Chine, perçue comme une menace technologique potentielle. La nomination récente d’un ancien haut gradé de l’armée américaine au sein du conseil d’administration d’OpenAI a d’ailleurs suscité de nombreuses interrogations. (Mais nous y reviendrons un peu plus tard, promis !)

Pour les organisations chinoises, cette décision signifie qu’elles devront obligatoirement passer par des pays « approuvés » pour continuer à accéder aux services d’OpenAI. Une manière élégante de dire qu’elles devront probablement se tourner vers des solutions alternatives… made in China, évidemment.

Selon OpenAI, seules les organisations situées dans les pays « approuvés » pourront accéder directement à leurs services API après le 9 juillet.

La Chine, une menace technologique ?

Voilà une décision qui ne fera que conforter la Chine dans sa quête d’indépendance technologique vis-à-vis des États-Unis. Après tout, qui aimerait rester dépendant d’un fournisseur qui vous tourne le dos du jour au lendemain ? Pékin a d’ailleurs bien compris le message et accélère le développement de ses propres solutions d’intelligence artificielle, comme l’ambitieux projet Kling, censé concurrencer le célèbre Sora d’OpenAI.

L’IA chinoise, bientôt numéro un ?

Loin d’être en reste, la Chine impressionne par ses progrès fulgurants dans le domaine de l’IA. Selon un rapport de l’ASPI (Australian Strategic Policy Institute), la Chine détiendrait déjà un avantage technologique sur les États-Unis dans plus de 50 domaines critiques, allant des matériaux nanostructurés aux batteries électriques en passant par la biologie de synthèse.

D’après un rapport de l’ASPI, la Chine présenterait un « risque monopolistique » dans des domaines clés comme les nanomatériaux, les revêtements ou encore les batteries électriques.

Bref, l’Empire du Milieu semble bien décidé à prendre sa revanche technologique sur l’Oncle Sam. Et la décision d’OpenAI pourrait bien accélérer cette dynamique. (Après tout, rien de tel qu’un petit coup de pied aux fesses pour vous motiver à devenir indépendant, n’est-ce pas ?)

Le retour de bâton du « général de la cybersécurité »

Mais revenons un instant sur cette fameuse nomination qui a fait grand bruit : celle de Paul Nakasone, ancien directeur de l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine, au sein du conseil d’administration d’OpenAI. Un choix pour le moins… stratégique, dirons-nous.

Selon OpenAI, l’expérience de Nakasone en matière de cybersécurité sera précieuse pour guider l’entreprise dans sa mission de déployer l’IA de manière sûre et responsable. Vraiment ? Ou s’agirait-il plutôt d’un moyen déguisé de renforcer le contrôle des États-Unis sur les technologies d’IA, au détriment de rivaux comme la Chine ?

Quoi qu’il en soit, cette nomination n’a pas manqué de soulever des interrogations, notamment après les départs fracassants d’Ilya Sutskever (co-fondateur et ancien scientifique en chef d’OpenAI) et de Jan Leike (responsable de l’équipe en charge de la sécurité de l’IA). Tous deux ont exprimé leurs inquiétudes quant à la capacité d’OpenAI à développer l’IA de manière véritablement responsable.

La Chine, future puissance numérique indépendante ?

Face à cette décision d’OpenAI, la réaction du gouvernement chinois ne s’est pas fait attendre. Pékin voit dans cette annonce une nouvelle preuve de la volonté américaine d’entraver son développement technologique. Une motivation de plus pour accélérer la mise en place d’un « Internet souverain », à l’image de ce que la Russie a entrepris avec son « Runet ».

L’idée d’un « Internet chinois »

L’objectif ? Permettre à la Chine de disposer de son propre système de noms de domaine, de ses propres infrastructures réseau, le tout sous le contrôle d’un poste de commandement unique géré par les autorités. Un moyen de garantir la sécurité et la stabilité de l’Internet chinois, mais aussi – et surtout – de s’affranchir de toute dépendance vis-à-vis des États-Unis et de leurs entreprises technologiques.

Certes, la tâche s’annonce colossale. Mais la Chine semble plus que jamais déterminée à relever le défi et à devenir une véritable puissance numérique indépendante. Une ambition qui pourrait bien se concrétiser plus rapidement que prévu, avec la bénédiction involontaire… d’OpenAI.

Un avenir placé sous le signe de l’IA

Au final, cette décision d’OpenAI de couper la Chine de ses services API n’est que le dernier épisode en date d’une rivalité technologique qui s’intensifie entre les deux superpuissances. Une rivalité dont l’enjeu n’est autre que la suprématie dans le domaine de l’intelligence artificielle, perçue comme la clé de la prochaine révolution industrielle.

D’un côté, les États-Unis tentent de conserver leur avantage en bridant l’accès de la Chine aux technologies d’IA les plus avancées. De l’autre, Pékin accélère ses efforts pour développer ses propres solutions, afin de s’affranchir définitivement de sa dépendance envers les géants technologiques américains.

Vers un « divorce » inévitable ?

Au final, la décision d’OpenAI pourrait bien précipiter ce qui semble désormais inévitable : un « divorce » technologique entre les États-Unis et la Chine, chacun développant ses propres écosystèmes d’intelligence artificielle de manière totalement indépendante.

Un scénario qui, s’il se concrétise, aura des répercussions majeures sur l’ensemble de l’économie mondiale. Car dans cette course effrénée à l’IA, il n’y aura qu’un seul vainqueur. Et croyez-moi, la Chine compte bien être dans la course !

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