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Cloud Repatriation : simple correction de marché ou révolution annoncée ?

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Temps de lecture : 4 minutes

Eh bien, eh bien, qu’est-ce que c’est que ce raffut autour de la « cloud repatriation » ? On dirait une véritable tempête dans un verre d’eau (et encore, je suis gentil). Certains articles alarmistes laissent penser que les entreprises désertent le cloud en masse, fuyant comme des rats quittant un navire en train de couler.

Voilà, on se calme deux secondes. Respirons un bon coup et remettons les choses dans leur contexte. Parce que déjà, le terme « cloud repatriation » peut prêter à confusion. Ça fait un peu too much pour quelque chose qui n’est, au final, qu’un simple ajustement de marché.

La réalité de la « cloud repatriation » en chiffres

Alors, qu’est-ce que c’est exactement cette fameuse « cloud repatriation » ? En gros, ça désigne le fait de rapatrier certaines charges de travail (workloads) des clouds publics vers des data centers privés, des colocation centers ou des fournisseurs de services managés. Oui, c’est un phénomène réel, mais pas de quoi non plus crier au loup.

Selon les chiffres de Citrix,

42% des entreprises britanniques ont rapatrié plus de la moitié de leurs workloads cloud

. C’est certes un pourcentage significatif, mais gardons à l’esprit que l’adoption du cloud reste en pleine expansion, portée par ses avantages indéniables en termes d’agilité, d’évolutivité et d’accès aux technologies de pointe comme l’IA générative.

Cette vague de rapatriement n’est qu’un signe de maturité. Les entreprises deviennent plus malignes dans leur utilisation du cloud, elles ne l’abandonnent pas. (Comme les ados qui finissent par comprendre que leur smartphone n’est pas le centre du monde, voyez ?)

Les raisons de la « cloud repatriation » (ah, ces self-inflicted wounds…)

Bref, n’ayons pas peur des mots : la « cloud repatriation » c’est juste le fait d’admettre qu’on a parfois misé sur le mauvais cheval en envoyant certaines applications ou données dans le cloud public. (Ouais, on est tous passés par là, avouez.) Peut-être que les coûts étaient plus élevés que prévu, ou que les promesses de performances et de sécurité n’ont pas été tenues.

Du coup, plutôt que de s’entêter bêtement, on fait marche arrière et on repatrie ces workloads récalcitrants. Mais ça ne veut pas dire qu’on vire tout le reste dans la foulée ! (Faut pas déconner non plus.) C’est juste qu’on apprend de nos erreurs, comme les grands.

Exemple de rapatriement : les applications mission-critiques

Prenons l’exemple des applications mission-critiques ou des workloads très gourmands en données. Avec le recul, on se rend compte qu’il est plus malin (et probablement moins cher sur le long terme) de les héberger en interne où on a un meilleur contrôle et une meilleure sécurité.

Pareil pour les applications soumises à des réglementations strictes en matière de conformité et de protection des données. Le cloud public n’est peut-être pas la meilleure option, surtout si on a des doutes sur le respect de la confidentialité. Mieux vaut donc les rapatrier, au moins le temps de mettre en place les bons process.

L’importance de la nuance dans l’industrie techno

Ce qui m’agace un peu (beaucoup ?) dans cette histoire, c’est le manque total de nuance de la part de certains analystes et journalistes techno. Tout est toujours présenté comme des changements radicaux, des révolutions, la fin de ci ou de ça.

On l’a vu avec le edge computing par exemple. Plein d’articles nous ont bassinez avec « le virage du edge computing », « le cloud c’est has been, le futur c’est le edge ». (Pfiou, ça défrise !) Du coup, de nombreux dev se sont demandés si le cloud n’allait pas carrément disparaître. Bien sûr, rien de tout ça n’est arrivé.

Le cloud reste incontournable malgré le edge computing

Le edge computing a effectivement pris de l’importance, c’est un fait. Mais le cloud reste incontournable pour un paquet de cas d’usage. Ce n’est pas une révolution qui en remplace une autre, c’est juste un nouvel outil complémentaire dans la boîte à outils.

Idem pour la « cloud repatriation ». Ce n’est pas la fin du cloud computing, c’est juste un signe que les entreprises deviennent plus matures dans leur utilisation. Elles commencent à bien saisir quels workloads sont adaptés au cloud public et lesquels sont mieux hébergés en interne ou chez un fournisseur de services managés.

Cette industrie bouge très lentement. Les grandes tendances mettent des années à vraiment émerger.

Bref, cette industrie évolue rarement par grands soubresauts révolutionnaires. Les changements sont plus progressifs, plus nuancés. Alors un peu de nuance dans vos analyses, les gars, ça ne ferait pas de mal !

Le cloud évolue, ne disparaît pas

Le cloud computing n’est pas une mode éphémère qui va s’éteindre du jour au lendemain. C’est un modèle qui évolue, qui s’intègre dans un paysage IT plus large et plus hybride. Certains workloads restent dans le cloud public, d’autres sont rapatriés, d’autres encore tournent en mode edge. C’est ça la vraie tendance de fond : l’émergence d’environnements hybrides et distribués, avec le cloud comme pièce maîtresse.

Voilà, on a remis un peu d’ordre dans ce débat houleux. La « cloud repatriation » n’est pas la fin du cloud, juste un petit ajustement dans sa trajectoire. Une correction de marché, pas une révolution. (Rien de bien méchant, en somme.)

Résumé / TL;DR

  • La « cloud repatriation » désigne le rapatriement de certaines charges de travail du cloud public vers des infrastructures privées ou managées.
  • C’est un phénomène réel mais limité, signe d’une plus grande maturité dans l’utilisation du cloud.
  • Les principales raisons : coûts trop élevés, promesses non tenues, applications critiques ou très gourmandes en données.
  • Cela ne signifie pas la fin du cloud computing, mais plutôt l’émergence d’environnements hybrides et distribués.
  • Le cloud reste incontournable pour de nombreux cas d’usage, il évolue et s’intègre à un paysage IT plus large.

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