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Kling, le nouveau venu qui monte
Voilà, les studios hollywoodiens ont de quoi s’inquiéter (où se réjouir, c’est selon) ! La Chine vient de dévoiler Kling, un nouveau modèle d’IA dédié à la création de vidéos. Développé par Kuaishou, ce petit bijou peut générer jusqu’à deux minutes de séquences en 1080p à 30 images par seconde. Rien que ça !
Mais ce n’est pas tout. Pfiou, Kling ne se contente pas de pondre de jolies images animées. Non, non, il va plus loin en simulant
« avec précision la physique du monde réel »
, selon les dires de Kuaishou. Une prouesse que peu de modèles d’IA actuels parviennent à réaliser. Vous l’avez ? Kling, c’est un peu le couteau suisse de la vidéo générative !
Kling vs Sora : le duel au sommet
Forcément, quand un nouveau venu débarque sur la scène de l’IA, on ne peut s’empêcher de le comparer au modèle phare du moment : Sora, développé par OpenAI. Et bien sûr, Kling n’échappe pas à la règle.
Sur le papier, notre ami chinois semble avoir une petite longueur d’avance. Là où Sora plafonne à une minute de vidéo générée, Kling double la mise avec ses deux minutes de gloire. Un détail qui a son importance quand on sait à quel point le temps, c’est de l’argent dans l’industrie du cinéma.
Mais qu’en est-il des capacités « deep tech » ?
Au-delà de la durée, Kling se démarque aussi par ses compétences en matière de reconstruction 3D. Une fonctionnalité qui lui permet d’améliorer l’expression et le mouvement des personnages dans la vidéo. Un vrai plus pour donner vie à des scènes crédibles et immersives.
Cela dit, ne rendons pas les armes trop vite. Sora n’a pas dit son dernier mot et continue d’impressionner par sa capacité à créer des scènes réalistes et imaginatives à partir de simples instructions textuelles. Un tour de force qui en fait un outil précieux pour les cinéastes en quête d’inspiration.
Une vague d’outils d’IA qui déferle sur Hollywood
Mais au-delà du duel Kling vs Sora, c’est toute une vague d’outils d’IA qui menace de déferler sur l’industrie cinématographique. Des acteurs comme Runway, Pika Labs, Haiper, LTX Studio, Higgsfield et même Google avec son modèle Veo, chacun apportant sa pierre à l’édifice de la vidéo générative.
Hé oui, l’innovation ne s’arrête jamais ! Et chaque nouvel outil promet son lot de révolutions. Des coûts de production réduits, une créativité décuplée, des techniques de tournage plus légères… Autant d’avantages qui pourraient bien bousculer les codes établis à Hollywood.
Un cinéma de guérilla propulsé par l’IA ?
D’ailleurs, prenons l’exemple du film de science-fiction « The Creator ». Réalisé avec un budget modeste grâce à l’utilisation de techniques de guérilla (équipes réduites, caméras légères, décors naturels), ce long-métrage a ensuite bénéficié des effets spéciaux d’Industrial Light and Magic pour ajouter les éléments de science-fiction nécessaires.
Le résultat ? Un film spectaculaire, mêlant action, émotion et réflexion sur l’humanité et l’IA, salué par la critique comme
« l’une des expériences théâtrales de science-fiction les plus étonnantes »
(dixit le Huffington Post). Une preuve de plus que l’IA pourrait bien permettre un cinéma de guérilla plus ambitieux, tout en maîtrisant les coûts.
L’IA, une menace pour l’emploi dans le cinéma ?
Bien sûr, comme toute révolution technologique, l’arrivée de l’IA dans l’industrie cinématographique soulève des inquiétudes, notamment concernant l’emploi. Certains métiers risquent d’être plus impactés que d’autres.
Selon une étude récente, 44% des entreprises ayant déjà mis en œuvre des programmes d’IA générative (GenAI) l’utilisent pour aider à générer des modèles 3D, tandis que 39% s’en servent pour la conception de personnages et d’environnements. Au cours des trois prochaines années, 33% des professionnels interrogés prévoient que les emplois de modeleurs 3D seront touchés, et 25% pensent que les compositeurs seront vulnérables.
De leur côté, près de la moitié des entreprises de divertissement (47%) envisagent d’utiliser la GenAI pour développer des actifs en 3D, tandis que 38% l’utiliseront pour les dessins conceptuels et les story-boards en 2D. 35% veulent créer des personnages animés (acteurs synthétiques) pour le cinéma ou la télévision, et 31% souhaitent s’en servir pour écrire des scénarios.
Mais l’IA représente aussi des opportunités
Cependant, comme le souligne le média IndieWire à propos de « The Creator », l’IA pourrait bien
« changer Hollywood pour toujours »
en permettant de réduire drastiquement les budgets tout en offrant une qualité visuelle bluffante. Une opportunité pour les studios de se concentrer sur des projets plus modestes mais ambitieux, loin des superproductions à 300 millions de dollars.
Bref, si l’IA menace certains emplois, elle pourrait aussi en créer de nouveaux, en ouvrant la voie à un cinéma plus abordable et diversifié. Aux professionnels de s’adapter et de saisir ces nouvelles opportunités.
Un avenir prometteur, mais pas sans défis
Au final, l’arrivée de Kling et de ses concurrents ouvre des perspectives passionnantes pour l’industrie cinématographique. Mais elle soulève aussi des questions cruciales, notamment en matière de confidentialité et de vie privée.
Comment s’assurer, par exemple, que ces outils d’IA ne seront pas détournés à des fins malveillantes, comme la création de deepfakes ou de contenus trompeurs ? Comment protéger les droits d’auteur et la propriété intellectuelle dans un monde où la création devient (presque) instantanée ?
Ces défis ne sont pas insurmontables, mais ils devront être pris en compte par les développeurs d’IA et les professionnels du cinéma. Car au-delà des prouesses techniques, c’est bien l’avenir de l’art et de la culture qui se joue.
En résumé
- Kling est un nouveau modèle d’IA chinois capable de générer des vidéos de haute qualité en un temps record.
- Comparé à Sora d’OpenAI, il offre des fonctionnalités supplémentaires comme la simulation de la physique réelle et la reconstruction 3D.
- Ces outils d’IA promettent de bouleverser l’industrie cinématographique, en réduisant les coûts de production et en permettant de nouvelles techniques de tournage.
- Certains emplois, comme les modeleurs 3D et les compositeurs, risquent d’être impactés, mais de nouvelles opportunités pourraient également émerger.
- Des défis liés à la confidentialité, aux droits d’auteur et à l’éthique devront être pris en compte pour assurer un développement responsable de ces technologies.