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Hé, vous l’avez sûrement vu passer sur les réseaux sociaux. Emmanuel Macron a encore claironné haut et fort sa volonté de faire de la France un leader incontesté en matière d’intelligence artificielle (IA). Et cette fois, ça ne reste pas de vagues paroles en l’air, puisqu’il a dévoilé un plan d’action bien concret autour de cinq axes prioritaires. Que le spectacle commence !
La volonté présidentielle de placer la France au sommet de l’IA
Eh oui, notre cher président ne manque pas d’ambition concernant l’IA. Dans un tweet publié le 22 mai 2024, Emmanuel Macron a réaffirmé avec force sa détermination à faire de la France un acteur majeur dans ce domaine :
« Avec nos talents français de l’intelligence artificielle… Il ‘IA’ de l’avenir en France ! Le moment est décisif en la matière, c’est pourquoi hier devant nos acteurs, j’ai appelé à la mobilisation et à l’action : nous pouvons faire de la France un leader incontesté de l’IA. »
Voilà qui est clair et limpide ! Le président semble bien décidé à ne pas laisser filer ce train de l’innovation technologique. Et pour y parvenir, il a dévoilé un plan en cinq axes prioritaires. Allez, on vous les détaille sans plus attendre (bon, avec un peu d’ironie quand même, faut pas déconner).
Les cinq axes prioritaires du plan d’action présidentiel
1. Doubler le nombre de talents français en IA
Parce que l’IA, ça ne se fait pas tout seul. Il faut des cerveaux bien formatés pour la concevoir et la développer. D’où le premier axe du plan Macron : former davantage d’ingénieurs et de chercheurs en intelligence artificielle. Oui mais voilà, il y a un petit (gros) souci : la fuite des cerveaux. Nos talents français sont alléchés par les salaires mirobolants des entreprises américaines, qui peuvent proposer jusqu’à 865 000 dollars par an aux chercheurs en IA (rien que ça !). Alors, comment retenir nos pépites tricolores ? Une piste évoquée serait de revoir à la hausse les rémunérations dans ce secteur. Après tout, la France n’est « que » dans le top 4 mondial pour la recherche en IA, pas de quoi se vanter, n’est-ce pas ?
2. Sécuriser la puissance de calcul et les infrastructures sur le sol français
Deuxième axe, et pas des moindres : sécuriser les infrastructures et la puissance de calcul nécessaires au développement de l’IA en France. Parce que oui, pour faire tourner ces modèles gourmands en ressources, il faut des bécanes de compétition. Et on ne parle pas de votre vieille tour PC qui rampe dès qu’il faut ouvrir plus de trois onglets Chrome…
Du coup, le gouvernement semble bien décidé à investir dans des data centers et des supercalculateurs made in France. Histoire de ne pas dépendre des infrastructures étrangères et de garder la main sur nos précieux modèles d’IA. Après tout, on n’a pas envie que nos données sensibles se retrouvent entre de mauvaises mains (genre, un stagiaire maladroit de la NSA).
3. Revoir les financements de l’écosystème à la hausse
Emmanuel Macron semble également conscient que « les montants investis dans l’IA aux États-Unis sont aujourd’hui 20 fois supérieurs à ceux investis en France ». À richesse comparable, la France investit environ trois à quatre fois moins que les Américains, et l’écart risque de se creuser davantage.
Voilà un autre défi de taille : trouver les financements nécessaires pour soutenir l’écosystème français de l’IA. Parce que développer des modèles d’IA performants, ça a un coût, et pas des moindres. Alors, le président Macron envisage d’agir sur différents leviers, comme la fiscalité de l’assurance vie, pour dégager des fonds supplémentaires et rattraper le retard sur les investissements américains.
Après tout, en 2023, les géants de la tech comme Microsoft, Google et Amazon ont déjà investi 27 milliards de dollars dans les start-ups spécialisées en IA (soit les deux tiers des investissements totaux dans ce secteur). Alors, à quand un effort similaire côté français ? Parce que bon, les beaux discours, c’est bien, mais il faut aussi les moyens de les concrétiser.
4. Diffuser l’IA partout et pour tous au travers de l’État et des services publics
Quatrième axe du plan présidentiel : démocratiser l’accès à l’IA en la diffusant au sein même de l’État et des services publics. L’idée étant de proposer des solutions d’IA performantes et accessibles à tous les citoyens français.
Concrètement, on pourrait imaginer des assistants virtuels nouvelle génération pour faciliter les démarches administratives, ou encore des outils d’IA pour optimiser la gestion des services publics. Parce que bon, il faut bien l’avouer, notre administration n’est pas toujours un modèle de rapidité et d’efficacité (euphémisme).
5. Protéger les citoyens français et construire la gouvernance mondiale de l’IA
Dernier axe, mais pas des moindres : la protection des citoyens français face aux potentiels dérives de l’IA. Parce que oui, aussi prometteuse soit-elle, cette technologie soulève également de nombreuses interrogations éthiques et sociétales.
D’où l’ambition du président Macron de construire une véritable gouvernance mondiale de l’IA, avec des règles et des garde-fous pour encadrer son développement. Une initiative louable, mais qui risque de se heurter à la volonté hégémonique des géants américains du secteur. Alors, la France saura-t-elle se faire entendre sur la scène internationale ? C’est tout le défi qui l’attend.
Les défis à relever pour concrétiser ces ambitions
Vous l’aurez compris, le chemin sera semé d’embûches pour concrétiser ces ambitions présidentielles. La concurrence féroce des géants américains de la tech, qui disposent de moyens financiers et techniques colossaux, sera un défi de taille à relever.
Sans oublier la fameuse fuite des cerveaux, qui risque de se poursuivre tant que les rémunérations dans le secteur de l’IA en France resteront bien inférieures à celles proposées outre-Atlantique. Il faudra donc trouver les moyens de retenir nos talents tricolores, sous peine de voir s’envoler une partie de nos atouts dans la course à l’IA.
Bref, le défi est de taille, mais la France semble bien décidée à ne pas rater le coche de cette révolution technologique majeure. Reste à transformer l’essai et à passer des paroles aux actes. Une chose est sûre, ça promet encore quelques belles punchlines présidentielles dans les mois à venir !
L’avenir de la France dans l’IA : une ambition réaliste ?
Au final, les ambitions affichées par Emmanuel Macron pour faire de la France un leader incontesté en matière d’IA sont-elles réalistes ? Difficile à dire pour l’instant. Certes, le pays dispose d’atouts indéniables, avec un écosystème de recherche et de start-ups performant dans ce domaine.
Mais rattraper le retard colossal pris sur les États-Unis sera un véritable défi, tant les moyens financiers et humains engagés par les géants de la tech américaine sont conséquents. Sans compter la concurrence mondiale féroce qui s’annonce, avec des pays comme la Chine qui n’ont pas l’intention de rester à la traine.
Alors, pour transformer l’essai, la France devra impérativement mettre les bouchées doubles et passer de la parole aux actes. Former davantage de talents, investir massivement dans les infrastructures et l’écosystème de l’IA, mais aussi peser de tout son poids sur la scène internationale pour définir une gouvernance mondiale équitable… Autant de chantiers titanesques qui attendent le gouvernement.
Mais comme dirait l’autre, « l’IA n’attend pas ». Alors, que la France saisisse cette chance historique ou qu’elle la laisse filer, l’avenir nous le dira très vite. En attendant, une chose est sûre : on ne pourra pas reprocher à Emmanuel Macron de ne pas avoir affiché ses ambitions !
Le récap de la sauce
- Emmanuel Macron affiche sa volonté de faire de la France un leader incontesté en intelligence artificielle (IA)
- Un plan d’action en 5 axes prioritaires a été dévoilé :
- Doubler le nombre de talents français en IA
- Sécuriser les infrastructures et la puissance de calcul en France
- Revoir à la hausse les financements de l’écosystème IA français
- Diffuser l’IA au sein de l’État et des services publics
- Protéger les citoyens et définir une gouvernance mondiale de l’IA
- Les défis majeurs : rattraper le retard sur les États-Unis et retenir les talents français
- Une ambition réaliste ? Rien n’est joué d’avance, mais la France semble décidée à tout miser sur l’IA